Incidence des conditions et du temps d’entreposage du fumier sur la décomposition et les pertes du lisier de bovins laitiers entreposé en climat tempéré

Citation

Johannesson, G.H., Lauzon, J., Crolla, A., Gilroyed, B., Vanderzaag, A., Gordon, R. (2017). Impact of manure storage conditions and time on decomposition of and losses from liquid dairy manure stored in a temperate climate. Canadian Journal of Soil Science, [online] 98(1), 148-160. http://dx.doi.org/10.1139/cjss-2017-0083

Résumé en langage clair

L’activité biologique durant l’entreposage du lisier de bovins laitiers peut influer sur la composition et la disponibilité des éléments nutritifs. Dans le cadre de cette étude, nous avons examiné le fumier afin de caractériser les variations de sa composition au fil du temps et selon l’emplacement dans le lieu d’entreposage, d’évaluer l’activité biologique et de déterminer la valeur nutritive du fumier. Nous avons utilisé ces résultats pour discuter de leur rôle dans l’entreposage et l’utilisation du fumier. Des pertes élevées d’azote ont été observées à la surface du fumier, ce qui permet de supposer que la conception de l’entreposage à l’exploitation peut être améliorée pour réduire au minimum ces pertes. Il y avait une grande variabilité dans la composition selon l’endroit et le moment où les échantillons ont été prélevés. Ces résultats donnent à penser que les méthodes d’échantillonnage ponctuel, couramment utilisées par les chercheurs, peuvent donner des résultats biaisés sur la composition du fumier, à moins que le fumier entreposé ne soit suffisamment mélangé avant les prélèvements.

Résumé

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada 2018. Les grands volumes de fumier exigent une connaissance de la façon dont leur entreposage influent sur leur composition, les pertes et leur potentiel d’utilisation. La stratification du lisier de bovins laitiers était la principale source de variabilité observée dans le cas du stockage à l’extérieur du fumier à l’extérieur, dans le cadre d’une surveillance de 24 paramètres physico-chimiques du fumier durant une année. Le coefficient de variation (CV) allait de 4 % à 24 % pour les éléments nutritifs des végétaux et de 33 % à 89 % pour les paramètres des matières premières du biogaz. Les pertes par volatilisation de l’azote (N) durant l’entreposage entre les ajouts de fumier représentaient environ 10 % mo−1 de l’azote Kjeldahl total (AKT). L’acide acétique représentait jusqu’à 100 % de la concentration totale d’acides gras volatils. La biodisponibilité et la solubilité des paramètres du fumier, reflétées dans les rapports des solides volatils sur les solides totaux (VS:TS), de l’azote ammoniacal total sur l’azote Kjeldahl total (NAT:NKT) et du phosphore dissous sur le phosphore total (O-PO4:PT) était élevé. Le taux de survie des pathogènes au cours de l’étude était important, et ce taux augmentait avec l’ajout de fumier. Les changements de température du fumier et les niveaux de précipitations ont probablement joué un rôle important dans les taux de minéralisation et de volatilisation des nutriments et la réduction des solides, particulièrement à la surface du fumier entreposé. Les résultats de l’étude soulignent l’importance de la méthode d’échantillonnage, du moment de l’échantillonnage et du site de prélèvement du fumier entreposé pour obtenir des échantillons représentatifs, à moins qu’un mélange complet ne soit appliqué au préalable.

Date de publication

2017-09-26

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