The impacts of manure application methods on emissions of ammonia, nitrous oxide and on crop response-A review

En se fondant sur les moyennes simples des efficacités de réduction déclarées des émissions de NH₃, on observe des réductions plus importantes avec l’utilisation d’un tracteur muni d’une rampe à pendillards (trailing shoe) (65 %) et d’un système à injection sillon ouvert (70-80 %) qu’avec un tuyau traînant (trailing hose) (35 %). Les efficacités déclarées variaient considérablement, en particulier pour le tuyau traînant (0-75 %), mais également pour les systèmes à injection sillon ouvert (23-99 %). En revanche, la variation des émissions par suite de l’utilisation d’une rampe à pendillards semblait légèrement moins importante (38-74 %), mais ces différences peuvent être dues en partie au fait que très peu d’études ont documenté l’utilisation d’une rampe à pendillards. L’incorporation immédiate dans le sol de boues usées ou de fumiers solides après leur épandage sur des terres arables se révèle la méthode la plus efficace pour réduire les émissions, dans une proportion d’au moins 90 %. Un délai même court (4-6 h) avant d’incorporer les fumiers dans le sol après leur application réduira considérablement l’efficacité de la technique d’incorporation rapide comme mesure de réduction du NH₃. Ces méthodes d’application permettant de réduire les émissions de NH₃ favoriseront également l’absorption par les cultures d’engrais azotés, augmentant la valeur des fumiers et réduisant le coût net des techniques utilisées. Il y a certes des situations où les techniques d’application réduisant les émissions de NH₃ ont pour effet d’accroître les émissions de N₂O, mais ces situations peuvent être évitées, et les préoccupations qu’elles suscitent ne devraient pas compromettre les efforts de réduction des émissions de NH₃. L’incorporation rapide de fumiers solides dans le sol peut réduire les émissions de NH₃ sans pour autant accroître, voire réduire les émissions de N₂O. Les boues usées doivent être injectées à des profondeurs qui permettront une diffusion suffisante jusqu’à la surface du sol de la majeure partie de l’azote dénitrifié libéré sous forme de diazote afin d’éviter d’accroître les émissions de N₂O.