Greenhouse gas fluxes associated with soybean production under two tillage systems in southwestern Quebec

Les sols agricoles contribuent grandement aux émissions de gaz à effet de serre, et l’importance de cette contribution peut varier selon les pratiques culturales et les cultures. Au moyen d’une expérience disposée en quatre blocs complets randomisés, nous avons étudié les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, ou CO₂, et oxyde nitreux, ou N₂O) associées à la culture du soja (Glycine max), espèce fixatrice de N₂, sous système cultural avec travail du sol classique (TC) ou sans travail du sol (ST). Nous avons évalué les flux de CO₂ et de N₂O durant toute la saison de végétation, en 2002 et en 2003. Les émissions de CO₂ et de N₂O présentaient des régimes saisonniers différents. Au cours de la saison, les émissions de CO₂ libérées par le sol étaient associées à sa température, tandis que celles de N₂O étaient principalement associées aux précipitations. Le flux de CO₂ était généralement plus élevé sous TC que sous ST, particulièrement en 2002; cette année-là, les émissions journalières maximales sont survenues durant l’été et ont été d’environ 160 g m⁻² j⁻¹ sous TC et 68 g m⁻² j⁻¹ sous ST. Les émissions de N₂O ont été faibles en 2002 mais élevées en 2003; elles ont été plus élevées sous TC que sous ST, les émissions journalières maximales étant d’environ 18,1 mg m⁻² j⁻¹ sous TC et 7,4 mg m⁻² j⁻¹ sous ST. Nos résultats semblent indiquer que l’utilisation d’un système cultural sans travail du sol pour la production de soja fixateur de N₂ peut réduire les émissions de CO₂ et de N₂O, par rapport à un système avec travail du sol classique. L’incorporation au sol des résidus de soja a accru les émissions de N₂O, ce qui a fait augmenter les émissions associées au système cultural avec TC.