Estimation des épisodes d’émissions d’ammoniac en vue d’un inventaire national d’après un sondage des agriculteurs et le nombre probable de jours de travail au champ.

Citation

Sheppard, S.C., DeJong, R., Sheppard, M.I., Bittman, S., et Beaulieu, M.S. (2007). « Estimation des épisodes d’émissions d’ammoniac en vue d’un inventaire national d’après un sondage des agriculteurs et le nombre probable de jours de travail au champ. », Canadian Journal of Soil Science, 87(3), p. 301-313. doi : 10.4141/CJSS06003

Résumé

Les émissions d’ammoniac (NH₃) et les odeurs que dégagent les élevages, en particulier à la suite de l’épandage du fumier, soulèvent des difficultés à maints égards. Les problèmes régionaux et nationaux comprennent la production d’aérosols inhalables (PM2.5), don’t le NH₃ issu de l’agriculture est un important précurseur. Ce processus est toutefois épisodique. C’est pourquoi il importe d’en préciser la nature, notamment pour les émissions de NH₃. Cet article se penche sur le fait que les conditions météorologiques et l’état du sol concentrent parfois les activités d’épandage sur un nombre de jours relativement restreint durant l’année. Les auteurs ont appliqué le modèle VSMB (Versatile Soil Moisture Balance, bilan hydrique polyvalent du sol) à 30 ans de données météorologiques sur 2 576 unités de pédopaysage du Canada afin d’estimer le nombre de jours par mois durant lesquels on pourrait épandre le fumier. Ils ont au ssi interrogé environ 3 100 éleveurs pour quantifier les pratiques couramment en usage. Ils ont ensuite appliqué l’information stochastique du modèle VSMB et du sondage à un modèle des émissions de NH₃. Le cas d’école employé dans la majorité des calculs de l’inventaire national des émissions de NH₃ suppose une répartition uniforme des émissions durant le mois. L’étude indique cependant que le flux quotidien des émissions de NH₃ peut être 20 fois plus élevé au printemps et à l’automne, périodes de l’année où l’on épand souvent le fumier mais où le temps et les conditions du sol restreignent le nombre de jours de travail au champ. Ces constatations ont des implications immédiates sur l’estimation du rôle des émissions agricoles de NH₃ dans la production épisodique de PM2.5. Cette approche pourrait aussi s’appliquer à la gestion des odeurs.

Date de publication

2007-01-01