Émissions d’oxyde nitreux provenant des sols agricoles au Canada : exploration des relations entre les sols, les cultures et les variables climatiques

Citation

Rochette, P., Liang, C., Pelster, D., Bergeron, O., Lemke, R., Kröbel, R., MacDonald, D., Yan, W.K., Flemming, C., 2018. Soil nitrous oxide emissions from agricultural soils in Canada: Exploring relationships with soil, crop and climatic variables. Agriculture, Ecosystems & Environment 254, 69-81

Résumé en langage clair

Un nouveau coefficient d’émission de l’oxyde nitreux en saison de croissance a été élaboré pour l’agriculture canadienne, qui est maintenant sensible aux précipitations de la saison de croissance, à la texture du sol (grossière, moyenne et fine), au type de N (synthétique et organique) et au type de culture (pérenne et annuelle).

Résumé

© 2017. Les émissions d’oxyde nitreux (N2O) à l’échelle nationale provenant des sols agricoles sont souvent estimées à l’aide d’un coefficient d’émission (CE) unique attribuable aux engrais, ce qui ne tient pas compte de la manière dont les facteurs, autres que l’apport d’azote, pourraient avoir une incidence sur les émissions. Dans la présente étude, nous avons compilé les données sur le flux de N2O dans les sols agricoles au Canada recueillies depuis 1990, afin d’identifier les principaux facteurs pédologiques et climatiques ainsi que les pratiques de gestion qui expliquent les variations des émissions de N2O et du CE. Une analyse de régression par degrés montre que les précipitations de la saison de croissance sont le facteur le plus important ayant une incidence sur les émissions de N2O et que les flux cumulatifs de N2O et les CE peuvent être prédits à l’aide d’équations (R2 de 0,68 à 0,85) comprenant deux à cinq des variables suivantes : précipitations de la saison de croissance, rapport entre les précipitations de la saison de croissance et l’évapotranspiration potentielle, température annuelle moyenne de l’air, type de culture (annuelle ou pérenne) et pH, texture et teneur en carbone organique du sol. Nous concluons que les CE du N2O pourraient être efficacement stratifiés en fonction des précipitations de la saison de croissance, de la texture du sol (grossière, moyenne et fine), du type d’azote (synthétique et organique) et du type de culture (pérenne et annuelle). Nous proposons des CE tenant compte des facteurs dominants qui modulent les émissions attribuables aux engrais azotés et qui devraient améliorer les estimations régionales et nationales au Canada. Ils pourraient également fournir des renseignements utiles pour guider l’élaboration de méthodes de quantification des émissions de N2O du sol dans d’autres pays.

Date de publication

2018-02-15