Effet du stade de lactation et de la gestation sur la libération d’hormones induite par la traite chez les vaches laitières en lactation

Citation

Lacasse, P., Zhao, X., Ollier, S. (2019). Effect of stage of lactation and gestation on milking-induced hormone release in lactating dairy cows. Domestic Animal Endocrinology, [online] 66 72-85. http://dx.doi.org/10.1016/j.domaniend.2018.10.003

Résumé en langage clair

Nous avons réalisé trois expériences pour mieux comprendre pourquoi la libération de prolactine (PRL) induite par la traite diminue à mesure que la lactation progresse. L’expérience 1 a permis de comparer les effets de la traite, de la stimulation manuelle de la glande mammaire pendant 2 minutes (sans traite) ou de l’injection de 1 UI d’ocytocine (sans traite) sur la libération hormonale chez des vaches en début de lactation, des vaches en fin de lactation et non en gestation, et les vaches en fin de lactation et en gestation. Dans le cadre de l’expérience 2, on a comparé les effets de la traite, d'une stimulation manuelle de 2 minutes ou d'une stimulation manuelle de 10 minutes chez des vaches en début et en fin de lactation. L’expérience 3 a permis de comparer les effets d’une stimulation manuelle de 5 minutes et de l’injection de dompéridone (un antagoniste de la dopamine) chez des vaches en début et en fin de lactation. Les résultats laissent à penser que la réduction de la libération de PRL induite par la traite en fin de lactation n’est pas une conséquence de la sensibilité moindre de la glande mammaire à la stimulation, d’un temps de traite plus court, du stade de la gestation ou de la capacité réduite de l’hypophyse à sécréter la PRL.

Résumé

© 2018 Trois expériences ont été menées pour mieux comprendre pourquoi la libération de prolactine (PRL) induite par la traite diminue à mesure que la lactation progresse. L’expérience 1 a permis de comparer les effets de la traite, de la stimulation manuelle de la glande mammaire pendant 2 minutes (sans traite) ou de l’injection de 1 UI d’ocytocine (sans traite) sur la libération hormonale chez des vaches en début de lactation, des vaches en fin de lactation et non en gestation, et des vaches en fin de lactation et en gestation (n = 6 par état physiologique). Des échantillons de sang ont été prélevés de 20 minutes avant le début des traitements jusqu’à 60 minutes après. Durant la traite, la libération de PRL (aire sous la courbe au-dessus du point de référence) était plus importante chez les vaches en début de lactation que chez les vaches en fin de lactation, mais n’était pas modifiée par la gestation. Le stade de lactation et la gestation n’ont pas influé sur la libération de PRL lors de la stimulation manuelle. L’ocytocine n’a pas induit de libération significative de PRL ou de cortisol. La libération de cortisol n’a pas été changée par l’état physiologique et était similaire pour la traite et la stimulation mammaire. La libération de β-endorphine induite par la traite n’a pas été changée par l’état physiologique. Dans le cadre de l’expérience 2, on a comparé les effets de la traite, d'une stimulation manuelle de 2 minutes ou d'une stimulation manuelle de 10 minutes chez des vaches en début (n = 6) et en fin de lactation (n = 6). La libération de prolactine était plus importante chez les vaches en début de lactation que chez les vaches en fin de lactation pour les 3 traitements. Une stimulation manuelle de 10 minutes a induit une plus grande libération de PRL qu’une stimulation de 2 minutes. La libération de cortisol était plus importante chez les vaches en début de lactation, mais elle était semblable pour les 3 traitements. L’expérience 3 a permis de comparer les effets d’une stimulation manuelle de 5 minutes et de l’injection de dompéridone (un antagoniste de la dopamine) chez des vaches en début (n = 6) et en fin de lactation (n = 6). La libération de PRL induite par stimulation manuelle était plus importante chez les vaches en début de lactation que chez les vaches en fin de lactation. La libération de prolactine était plus importante avec l’injection de dompéridone qu’avec la stimulation manuelle et n’a pas été changée par le stade de lactation. Ainsi, la réduction de la libération de PRL induite par la traite en fin de lactation n’est pas une conséquence de la sensibilité moindre de la glande mammaire à la stimulation, d’un temps de traite plus court, du stade de la gestation ou de la capacité réduite de l’hypophyse à sécréter la PRL.

Date de publication

2019-01-01

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