Effects of Using Water Treated by Artificial Wetlands on Root Rot Suppression and Tomato Growth.

Citation

Gruyer, N., Dorais, M., Zagury, G.J., et Alsanius, B.W. (2011). « Effects of Using Water Treated by Artificial Wetlands on Root Rot Suppression and Tomato Growth. », HortTechnology, 21(6), p. 759-766.

Résumé

La présente étude visait à évaluer les risques et avantages que comporte l’utilisation d’eaux traitées au moyen de marais artificiels pour l’irrigation des cultures de tomate (Lycopersicon esculentum) et la lutte contre le Pythium ultimum. Nous avons mené une expérience dans une serre irriguée au moyen d’eau du robinet (traitement témoin) ainsi que d’eaux traitées provenant de trois types de marais artificiels à écoulement horizontal souterrain, remplis de pouzzolane et plantés de quenouille à feuilles larges (Typha latifolia). Deux des marais comportaient une source additionnelle de carbone, qui était soit simple (sucrose – traitement AWS), soit complexe (compost, traitement AWC), tandis que le troisième marais ne comportait aucune source additionnelle de carbone (traitement AW). Les parcelles principales étaient disposées en blocs complets randomisés et ont été comparées quant à la sensibilité des racines à la pourriture pythienne (après inoculation ou sans inoculation). Ces parcelles étaient divisées, et les sous-parcelles ont servi à comparer quatre solutions nutritives [(1) eau du robinet, comme témoin; (2) eau issue du traitement AWS; (3) eau issue du traitement AWC; (4) eau issue du traitement AW], à raison de six répétitions par traitement. Nous avons inoculé le P. ultimum aux plants de tomate deux fois au cours de l’expérience. L’utilisation des eaux traitées a réduit les populations de P. ultimum présentes dans les racines vivantes, et cette réduction était de 84 % dans le cas du traitement AWS et de 100 % dans le cas du traitement AWC. Des essais in vitro ont révélé que la stérilisation des eaux traitées ou leur filtration au moyen d’une membrane de 0,2 mm réduisait significativement la capacité de ces eaux à détruire le P. ultimum; il semble donc que l’activité microbienne jouait un rôle important à cet égard. Par ailleurs, toutes les eaux issues du traitement AW ont eu un effet négatif sur le développement des racines des jeunes plants sans inoculation. Le poids sec de racines mesuré chez les plants irrigués au moyen d’eaux traitées était de 56 % inférieur à celui mesuré chez les plants témoins, pour un rapport pousses/racines deux fois plus élevé. Les traitements AWC avec inoculation ont également réduit le rapport Fv/Fm des feuilles adaptées à l’obscurité, qui correspond au rendement quantique maximal du photosystème II. Les composés organiques totaux et les composés organiques dissous présents dans les eaux traitées ont pu avoir un effet sur le développement des racines de la tomate.

Date de publication

2011-12-31