Effect of glutamine supplementation on splanchnic metabolism in lactating dairy cows

Citation

Doepel, L., Lobley, G.E., Bernier, J.F., Dubreuil, P., et Lapierre, H. (2007). « Effect of Glutamine Supplementation on Splanchnic Metabolism in Lactating Dairy Cows. », Journal of Dairy Science (JDS), 90(9), p. 4325-4333. doi : 10.3168/jds.2007-0124

Résumé

Nous avons examiné l’hypothèse selon laquelle la glutamine (Gln) pourrait s’avérer un élément postpartum essentiel chez les vaches laitières. Pour ce faire, nous avons augmenté l’approvisionnement post-ruminal en Gln. Le flux d’éléments nutritifs net dans les tissus splanchniques et la glande mammaire a été mesuré chez 7 vaches Holstein multipares recevant des perfusions abomasales d’eau ou de Gln, à raison de 300 g/jour, pendant 21 jours dans un plan expérimental croisé. La production laitière a augmenté de manière significative (3 p. 100) en réponse à la supplémentation en Gln, bien que l’augmentation de 2,4 p. 100 du rendement en protéines laitières se soit avérée non significative. Le traitement à la Gln n’a eu aucun effet sur le flux sanguin des veines porte ou hépatique. La supplémentation en Gln a entraîné, dans le flux portal, une augmentation nette de Gln et d’acide glutamique (Glu) correspondant à 83 p. 100 de la dose administrée en perfusion, ne laissant que des quantités limitées disponibles pour fournir de l’énergie au métabolisme des viscères drainés par la veine porte. La quantité supplémentaire nette de Gln dans le flux portal a toutefois été compensée par une captation hépatique accrue, de sorte que la libération splanchnique nette de Gln était la même quel que soit le traitement. Néanmoins, le traitement à la Gln a entraîné une augmentation de 43 p. 100 de la concentration plasmatique de Gln. L’administration de Gln par perfusion n’a pas influé sur le flux splanchnique des autres acides aminés non essentiels et essentiels. La supplémentation en Gln a entraîné une augmentation de la concentration plasmatique de l’azote uréique et a eu tendance à accroître le flux hépatique net d’urée. On a également observé une augmentation numérique de la consommation hépatique d’O₂. Il n’y a eu aucun effet sur le glucose, que ce soit sur le plan de la concentration plasmatique, de la quantité nette dans le flux portal, de la libération par le foie ou de l’approvisionnement post-hépatique, ce qui laisse supposer que la supplémentation en Gln n’a eu aucun effet protecteur sur le métabolisme du glucose. Cette supplémentation n’a pas influé non plus sur la captation du glucose et des acides aminés, dont la Gln, dans la glande mammaire. En conclusion, les résultats de cette étude ne permettent pas de corroborer l’hypothèse selon laquelle la supplémentation en Gln pourrait réduire l’utilisation du glucose dans l’intestin ou augmenter la gluconéogenèse dans le foie ou la captation de Gln dans la glande mammaire pour aboutir à une augmentation de la synthèse de protéines laitières.

Date de publication

2007-01-01