Critical aspects in the life cycle assessment (LCA) of bio-based materials - Reviewing methodologies and deriving recommendations

Citation

Pawelzik, P., Carus, M., Hotchkiss, J., Narayan, R., Selke, S., Wellisch, M., Weiss, M., et Wicke, B. (2013). « Critical aspects in the life cycle assessment (LCA) of bio-based materials - Reviewing methodologies and deriving recommendations. », Acta Agriculturae Scandinavica, Section A - Animal Science, 73, p. 211-228. doi : 10.1016/j.resconrec.2013.02.006

Résumé

Les préoccupations entourant l’approvisionnement en combustibles fossiles non renouvelables et les changements climatiques ont favorisé l’essor des matériaux d’origine biologique. Pour étayer les déclarations environnementales concernant ces matériaux, on quantifie habituellement leur impact en réalisant une analyse du cycle de vie (ACV). Les normes adoptées à l’échelle internationale pour ce type d’analyse comportent des recommandations générales quant au mode d’évaluation des impacts sur l’environnement des produits et services, mais ne fournissent pas d’indications précises sur le cycle de vie des matériaux d’origine biologique. Dans le cadre de la présente étude, nous donnons un aperçu des principaux enjeux et des méthodes portant spécifiquement sur l’ACV des matériaux d’origine biologique. Nous avançons que le traitement du stockage du carbone biogène est un aspect essentiel de la quantification des émissions de gaz à effet de serre attribuables aux matériaux d’origine biologique, par opposition aux produits pétrochimiques. Nous sommes conscients de la controverse entourant le stockage du carbone biogène, mais nous recommandons néanmoins qu’il soit comptabilisé en fonction des cycles de vie propres aux produits et de la durée probable du stockage du carbone. Si l’on prend en compte le stockage du carbone, la question de l’attribution aux coproduits a son importance et doit être examinée avec soin afin de : i) faire en sorte que le stockage du carbone soit attribué au produit principal et aux coproduits de la manière voulue et ii) éviter une double comptabilisation du carbone stocké, à la fois dans le produit principal et dans les coproduits. Le changement d’affectation des terres, la dégradation du sol, l’utilisation de l’eau et les impacts sur les stocks de carbone du sol et la biodiversité constituent des éléments importants qui ont récemment retenu l’attention. Nous présentons diverses méthodes permettant de comptabiliser ces éléments et concluons que des progrès considérables doivent être accomplis sur le plan méthodologique, progrès qui sont toutefois freinés par la complexité des impacts et par le fait qu’ils varient souvent selon la situation et le site. Sauf en ce qui concerne la dégradation des sols, nous recommandons l’adoption de méthodes provisoires visant l’inclusion de ces impacts dans l’ACV des matériaux d’origine biologique. L’utilisation de méthodes d’ACV axées sur les attributs plutôt que sur les conséquences est particulièrement judicieuse dans le cas de ces matériaux. Nous concluons qu’il est plus difficile d’établir avec exactitude des ACV axées sur les conséquences pour les matériaux d’origine biologique, principalement parce que ces analyses doivent tenir compte de développements futurs et d’impacts secondaires qui sont souvent difficiles à prévoir et à quantifier. En appliquant dans la mesure du possible les méthodes proposées, en dépit de leur complexité et du manque de données, on pourrait obtenir une meilleure compréhension des impacts sur l’environnement liés à la production, à l’utilisation et à l’élimination des matériaux d’origine biologique.

Date de publication

2013-03-25