Yield and economic assessments of fertilizer nitrogen and phosphorus for processing tomato with drip fertigation

En vue d’obtenir une gestion optimale de la fertilité du sol et de maximiser ainsi, de façon durable, les revenus tirés de la production de tomates (Lycopersicon esculentum Mill.) destinées à la transformation, il est essentiel d’évaluer les effets agronomiques et économiques de la fertigation goutte à goutte. Nous avons donc mené une expérience au champ visant à évaluer l’effet des apports d’azote (N) et de phosphore (P) par fertigation goutte à goutte sur le rendement en tomates de transformation et sur le rendement économique de cette culture, de 2003 à 2005, selon un plan factoriel mettant en relation quatre doses de N (0, 120, 240 et 360 kg N ha⁻¹) et trois doses de P (0, 100 et 200 kg P₂O₅ ha⁻¹). L’apport de N a eu un effet sur le rendement en biomasse de tiges et de feuilles, sur le rendement total en tomates, sur le rendement en tomates commercialisables, sur l’efficacité d’utilisation du N et sur l’efficacité agronomique du N. Par contre, l’apport de P ainsi que l’interaction entre les apports de N et de P n’ont eu aucun effet sur ces paramètres. L’efficacité d’utilisation du N et l’efficacité agronomique du N diminuaient avec l’augmentation de la dose de N, l’efficacité d’utilisation s’établissant en moyenne à 443 kg kg⁻¹, et l’efficacité agronomique, à 237 kg kg⁻¹. Les effets de la dose de N sur le rendement en tomates et sur le rendement économique net suivaient une fonction quadratique. Le rendement maximal en tomates commercialisables a été obtenu avec la dose de 271 kg N ha⁻¹ et s’établissait en moyenne à 127 Mg ha⁻¹ pour les 3 années. Le rendement économique optimal a été obtenu avec la dose de 265 kg N ha⁻¹. Ces doses sont beaucoup plus élevées que celles actuellement recommandées, principalement en raison du rendement accru associé à la fertigation goutte à goutte. Lorsque ce mode de fertilisation est employé pour les tomates de transformation, il faudrait accroître la dose de N afin de maximiser le rendement économique de cette culture.