Wallemia peruviensis sp. nov., un nouveau champignon xérophile provenant d’un milieu agricole en Amérique du Sud

© 2017, Springer Japan KK. Nous avons prélevé quatre isolats du genre xérophile Wallemia sur le toit d’une maison faite de briques rouges et de ciment située dans un champ agricole semé de haricots et de maïs à Pachacamac, à Lima, au Pérou. Une analyse phylogénétique bayésienne fondée sur des séquences génétiques de l’ADNr a montré que ces isolats du genre Wallemia forment un clade distinct et fortement étayé, étroitement apparenté au W. hederae. Nous avons examiné la macromorphologie, la micromorphologie, le taux de croissance et la production d’exsudats des isolats cultivés sur des milieux contenant différentes quantités de glucose et de NaCl (activité de l’eau de 0,9993 à 0,8480). Leur tolérance aux chaotropes et aux cosmotropes a été testée sur des milieux à plusieurs concentrations molaires de MgCl2 et de MgSO4 (activité de l’eau de 0,9880 à 0,7877). Les isolats étaient xérophiles et halotolérants, car ils poussaient sur un milieu enrichi en NaCl à 17 % (activité de l’eau = 0,8480). Les concentrations maximales de MgCl2 et de MgSO4 auxquelles une croissance a été observée étaient de 1,7 et 3,5 M, respectivement. Il a été démontré que les isolats représentent une nouvelle espèce, décrite sous le nom de Wallemia peruviensis sp. nov. Contrairement au W. hederae, le W. peruviensis ne produit pas d’exsudat sur une gélose à l’extrait de malt enrichie en NaCl 17 %. Nous présentons une clé dichotomique actualisée des espèces du genre Wallemia. Il s’agit de la première nouvelle espèce de ce genre décrite en Amérique du Sud et de la première association d’une espèce du genre Wallemia avec un environnement agricole sur ce continent.