Variations dans la gestion de l’azote des aliments et du fumier des bovins laitiers selon l’écorégion et la taille de l’exploitation : une étude.

L’article décrit l’activité des producteurs laitiers canadiens en 2005 en ce qui concerne l’utilisation de l’azote (N), plus particulièrement les pratiques qui entraînent une perte d’ammoniac (NH₃). Les données ont été recueillies sur une vaste échelle, dans le cadre d’un sondage statistique effectué à la grandeur du Canada. L’échantillon a é té stratifié en 10 écorégions et selon la taille de l’exploitation. On compte presque deux fois plus de vaches en lactation par exploitation dans l’Ouest que dans l’Est. Dans l’ouest du Canada, moins de 31%des fermes laitières adoptent la stabulation entravée, contre 80 % dans les basses terres du Saint-Laurent. Le nombre d’heures passées par les vaches en lactation à l’é table, dans l’enclos, sur le terrain d’exercice et au pâturage varie avec l’écorégion et la taille de l’exploitation, donnée importante eu égard aux émissions de NH₃. La paissance se pratique plus dans l’Est que dans l’Ouest. Une des meilleures zootechnies pourrait consister à apparier la concentration de protéines brutes dans les aliments avec les besoins physiologiques de l’animal, et les petites exploitations à stabulation entravée semblent plus enclines à ajuster la ration en fonction de chaque vache, comparativement à ce qu’on observe dans les grandes fermes à stabulation libre. La manutention du fumier a été divisée et le lisier s’avère plus courant, surtout dans l’Ouest. Les pratiques d’épandage du fumier varient également avec l’écorégion. Dans l’ensemble, il est clair que les moyennes nationales traduisent mal la gestion dans les fermes laitières : les variations sont importantes selon l’écorégion et la taille de l’exploitation.