Variabilité dans l’intensité des émissions de gaz à effet de serre provenant des systèmes de production semi-intensive de vaches allaitantes

Citation

Samsonstuen, S., Åby, B.A., Crosson, P., Beauchemin, K.A., Wetlesen, M.S., Bonesmo, H., Aass, L. (2020). Variability in greenhouse gas emission intensity of semi-intensive suckler cow beef production systems. Livestock Science, [online] 239 http://dx.doi.org/10.1016/j.livsci.2020.104091

Résumé en langage clair

L’intensité des émissions de gaz à effet de serre issues de la production de bœuf varie selon les systèmes de production (pays) et les exploitations d’un même pays, selon l’utilisation des ressources naturelles et les pratiques de gestion. Un modèle d’exploitation globale mis au point pour des troupeaux de vaches allaitantes norvégiennes, HolosNorBeef, a été utilisé pour estimer les émissions de GES de 27 exploitations commerciales de bovins de boucherie en Norvège abritant des bovins Angus, Hereford et Charolais. Les exploitations étaient réparties dans toute la Norvège. Le CH4 entérique était la source la plus importante, représentant en moyenne 44 % des émissions totales de GES. Le carbone du sol était la principale source d’écart entre les exploitations agricoles et représentait en moyenne 6 % des émissions. L’étude montre l’importance d’inclure le carbone du sol dans l’empreinte carbone des gaz à effet de serre issus de la production de bœuf.

Résumé

© 2020, les auteurs. L’intensité des émissions provenant de la production de bœuf varie selon les systèmes de production (pays) et les exploitations d’un même pays, selon l’utilisation des ressources naturelles et les pratiques de gestion. Un modèle d’exploitation globale mis au point pour des troupeaux de vaches allaitantes norvégiennes, HolosNorBeef, a été utilisé pour estimer les émissions de GES de 27 exploitations commerciales de bovins de boucherie en Norvège abritant des bovins Angus, Hereford et Charolais. HolosNorBeef tient compte des émissions directes de méthane (CH4), d’oxyde nitreux (N2O) et de dioxyde de carbone (CO2) provenant de la production de bétail à l’exploitation, ainsi que des émissions indirectes de N2O et de CO2 associées aux intrants utilisés. Les émissions correspondantes de carbone (C) du sol sont estimées à l’aide du modèle ICBM (Introductory Carbon Balance Model). Les exploitations étaient réparties dans toute la Norvège, et donc le climat et les ressources naturelles variaient. L’intensité des émissions estimée allait de 22,5 à 45,2 kg d’équivalents CO2 (kg de carcasses)−1. Le CH4 entérique était la source la plus importante, représentant en moyenne 44 % des émissions totales de GES, selon la consommation de matière sèche. La teneur du sol en C était la plus importante source d’écart entre les exploitations et représentait en moyenne 6 % des émissions. L’écart de l’intensité des GES entre les exploitations a été réduit, et les exploitations des régions de l’Est, du Centre et du Nord ont été reclassées en fonction de l’intensité des émissions lorsque le C du sol a été exclu. Si l’on ne tient pas compte du C du sol, l’intensité des émissions estimées allait de 21,5 à 34,1 kg d’équivalents CO2 (kg de carcasse)−1. Les pertes élevées de C dans les exploitations dont la teneur initiale en carbone organique du sol (COS) est élevée justifient un examen plus approfondi du bilan de carbone des prairies permanentes comme option d’atténuation potentielle pour les systèmes de production de bovins de boucherie.

Date de publication

2020-09-01

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