UV-C-Induced Disease Resistance in Tomato Fruit is a Multi-Component and Time-Dependent System.

Citation

Charles, M.T., Arul, J., et Benhamou, N. (2011). « UV-C-Induced Disease Resistance in Tomato Fruit is a Multi-Component and Time-Dependent System. », Acta Horticulturae (ISHS), 905, p. 251-260.

Résumé

Il est bien établi que le rayonnement ultraviolet C (UVC) induit une résistance aux maladies chez divers produits récoltés, mais les mécanismes physiologiques et biochimiques de cette résistance sont encore mal compris. Nous avons exposé des tomates pleinement développées mais encore vertes à une dose hormétique de rayonnement UVC et les avons entreposées pendant 35 jours, afin d’étudier les interactions se produisant au cours de l’entreposage entre les tomates ainsi traitées et le Botrytis cinerea, par rapport à des tomates témoins non traitées, au moyen d’épreuves chimiques et de diverses analyses électrophorétiques, ultrastructurales et histochimiques. La résistance est apparue graduellement chez les tomates traitées et était manifeste trois jours après le traitement, atteignant un maximum environ 15 jours après le traitement et demeurant constante par la suite jusqu’à la fin de l’entreposage. Nos observations semblent indiquer que la résistance induite par le rayonnement UVC comporte plusieurs mécanismes ayant chacun sa propre dynamique et sa propre chronologie. L’accumulation d’une phytoalexine, la rishitine, était le premier de ces mécanismes de défense à entrer en action contre l’infection. Ensuite, des modifications ultrastructurales de l’épicarpe entraînaient la formation d’une barrière physique faisant obstacle à la pénétration du B. cinerea, puis le renforcement de cette barrière et des parois cellulaires par la production de lignine, de subérine et de divers composés phénoliques simples fournissait une protection additionnelle contre la macération par les enzymes fongiques. Par ailleurs, le rayonnement UVC augmentait les concentrations de β-1,3-glucanase constitutive et de β-1,3-glucanase inductible. Les mécanismes de défense faisant appel à des enzymes lytiques apparaissaient graduellement en trois jours, atteignaient un maximum au bout de 15 à 20 jours et demeuraient constants par la suite. Inversement, la concentration de phytoalexine diminuait au cours de la même période. Des mécanismes de défense moléculaires sont également induits par l’infection elle-même, mais leur efficacité est limitée par la lenteur de leur induction. Le traitement UVC provoque sans doute l’établissement de ces mécanismes avant que l’infection survienne, ce qui permet aux tissus d’être mieux préparés à la combattre

Date de publication

2011-12-31

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