Utilisation d'un jeûne prolongé avant l’abattage et ses effets sur le bien-être des animaux ainsi que sur la qualité de la carcasse et de la viande des porcs élevés en conditions bonifiées

Citation

Faucitano, L., Conte, S., Pomar, C., Paiano, D., Duan, Y., Zhang, P., Drouin, G., Rina, S., Guay, F., Devillers, N. (2020). Application of extended feed withdrawal time preslaughter and its effects on animal welfare and carcass and meat quality of enriched-housed pigs. Meat Science, [online] 167 http://dx.doi.org/10.1016/j.meatsci.2020.108163

Résumé en langage clair

La bonification des conditions de vie des porcs permet d'obtenir des animaux plus lourds et plus gras. Les porcs qui bénéficient de conditions de vie bonifiées sont plus faciles à manipuler et produisent moins de viande exsudative. Le fait de prolonger le jeûne de 16 à 32 h n’améliore pas la qualité de la viande chez ce type de porc.

Résumé

© 2020. Au total, 144 castrats ont été répartis en quatre groupes de traitement. Un groupe a été logé de façon traditionnelle et a jeûné 16 h avant l’abattage, tandis que les trois autres groupes ont été logés dans des conditions bonifiées (litière de paille et faible densité) et ont jeûné 16, 24 et 32 h avant l’abattage. Comparativement aux porcs logés de façon traditionnelle, ceux aux conditions bonifiées étaient plus lourds (p < 0,05) et plus gras (p < 0,01), plus faciles à manipuler au chargement (p < 0,05) et produisaient moins de viande exsudative (p < 0, 05), peut-être en raison d’un potentiel glycolytique musculaire post-mortem plus faible (p = 0,10). Le fait de prolonger le jeûne jusqu’à 32 h a réduit le rendement à l'habillage (p < 0,001) et augmenté le nombre de lésions cutanées (p < 0,01), mais n’a eu aucun effet net ou important sur le métabolisme des muscles et la qualité de la viande. En conclusion, étant donné les effets bénéfiques des conditions de logement bonifiées sur la réaction au stress et la qualité du porc, il n’est pas nécessaire de prolonger le jeûne (32 h) des porcs avant leur abattage.