Utilisation de l’immunoaffinité pour l’analyse de divers métabolites microbiens de la mycotoxine désoxynivalénol

Citation

Zhu, Y., Hassan, Y.I., Shao, S., Zhou, T. (2018). Employing immuno-affinity for the analysis of various microbial metabolites of the mycotoxin deoxynivalenol. Journal of Chromatography A, [online] 1556 81-87. http://dx.doi.org/10.1016/j.chroma.2018.04.067

Résumé en langage clair

PLS (FR)
Le désoxynivalénol (DON), aussi appelé vomitoxine, est une toxine fongique souvent détectée qui cause des problèmes présentant de multiples facettes, liés à la contamination accidentelle des aliments destinés à la consommation humaine et des aliments du bétail. Des méthodes d’analyse efficaces et abordables du DON dans les matières premières utilisées pour la fabrication de ces deux types d’aliments sont recherchées d’urgence dans le cadre de stratégies de lutte plus élargies. Cet article scientifique fournit un protocole rapide, précis et facile à utiliser pour capturer cette toxine à l’aide d’anticorps conjugués qui ont été produits commercialement pour cibler le DON, et pour effectuer ensuite l’analyse par chromatographie liquide haute performance. De plus, il est démontré que le même protocole (et le même anticorps) permettent de lier d’autres métabolites bactériens du DON, dont certains sont moins toxiques. Les résultats présentés circonscrivent également la région des interactions physiques entre le DON et l’anticorps, ce qui devrait aider à la conception future d’anticorps plus spécifiques à des fins d’analyse. Qui plus est, ces travaux soulignent la nécessité de tenir compte de la liaison entre les métabolites bactériens du DON et les anticorps du DON intégrés (utilisés dans les trousses disponibles sur le marché) lorsque l’on interrompt les effets pour éviter toute surestimation du DON. Essentiellement, ces travaux fournissent collectivement un outil analytique optimisé qui simplifie considérablement la détermination du DON (et de ses métabolites bactériens) dans de nombreuses matrices d’aliments et d’aliments du bétail et fournissent aussi le tremplin vers d’autres recherches sur la détoxification de matières contaminées au DON dans un avenir rapproché.

Résumé

© 2018. Le désoxynivalénol (DON) est une trichothécène (mycotoxine) de type B qui est couramment détectée dans les grains infestés par des espèces de Fusarium. Les concentrations maximales de DON tolérées dans la plupart des pays du monde entier sont limitées à 0,75 mg kg-1 dans la chaîne alimentaire humaine et à moins de 1 à 5 mg kg-1 dans les aliments du bétail selon la matière première de l’aliment du bétail et/ou l’espèce animale en raison des effets néfastes à court et long terme du DON sur la santé humaine et la productivité animale. La capacité d’analyser avec précision le DON et certains de ses métabolites fongiques/bactériens devient de plus en plus importante dans l’analyse et la recherche sur les aliments et les aliments du bétail. Dans cette étude, nous avons utilisé l’approche d’immunoaffinité pour enrichir et détecter le DON et trois de ses métabolites bactériens, soit le 3 épi DON, le 3 céto DON et le dé époxy DON (DOM 1). L’étape d’enrichissement optimisée, combinée à la chromatographie liquide haute performance (CLHP), permet de quantifier de façon précise et reproductible les métabolites mentionnés précédemment dans les matrices d’aliments du bétail (l’extrait d’ensilage dans ce cas, par exemple). Cela permet de réduire autant que possible tout effet de fond et fournit un protocole rapide et facile à utiliser pour la détermination analytique de ces métabolites. Plus important encore, les données présentées démontrent la capacité de l’anticorps monoclonal utilisé, généré à l’origine pour capturer le DON dans le cadre d’essais immuno enzymatiques (ELISA), à avoir une réaction croisée avec trois métabolites du DON moins toxiques/non toxiques. Cela soulève des préoccupations quant à la nécessité réelle de tenir compte de cette réactivité croisée lorsque la contamination au DON est évaluée au moyen d’analyses basées sur l’immunoaffinité utilisant l’anticorps étudié.

Date de publication

2018-06-29

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