Une méthode de laboratoire améliorée montre que l’intensité du gel augmente les émissions de N2O

Citation

Libby, M.D., Vander Zaag, A.C., Gregorich, E.G., Wagner-Riddle, C. (2020). An improved laboratory method shows that freezing intensity increases n2o emissions. Canadian Journal of Soil Science, [online] 100(2), 136-149. http://dx.doi.org/10.1139/cjss-2019-0073

Résumé en langage clair

Nous avons mis au point une méthode de laboratoire pour réguler les cycles de gel-dégel dans le sol, ce qui nous a permis d’évaluer les liens entre les degrés-jours de gel (DJG), la teneur en eau du sol, les transformations du carbone (C) et de l’azote (N) et les émissions de N2O. Les résultats ont montré que les émissions de N2O les plus élevées provenaient des sols les plus exposés au gel. Les pics de teneur en eau du sol durant le dégel ont précédé les pics de flux de N2O, mais l’augmentation de la teneur en eau en simulant la pluie (en plus de la fonte de la neige) n’a pas augmenté les émissions de N2O par rapport à la fonte des neiges seulement. Le C et le N du sol extractibles ont augmenté dans les 5 premiers centimètres lorsque le sol a gelé; toutefois, des émissions plus élevées n’étaient pas liées à des concentrations plus élevées de C et de N. Des émissions plus élevées de N2O durant l’incubation étaient associées à de plus grandes quantités de C organique extractible (soluble).

Résumé

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada 2020. Une nouvelle méthode de laboratoire a été mise au point pour réguler les cycles de gel-dégel des sols et étudier les effets du gel sur les conditions du sol et les émissions de N2O. La méthode a créé un gel-dégel unidirectionnel (descendant), semblable aux conditions sur le terrain. Des échantillons de sol ont été placés dans des boîtes isolées sur les côtés, chauffées par le bas et laissées ouvertes sur le dessus. De la neige a été placée à la surface du sol, et les boîtes ont été placées dans des chambres séparées à température contrôlée pour le gel (−9 °C) et le dégel (5 °C). Nous avons utilisé cette méthode dans le cadre d’une expérience visant à évaluer les liens entre les degrés-jours de gel (DJG), la teneur en eau du sol, les transformations du carbone (C) et de l’azote (N) et les émissions de N2O. Les résultats ont montré que les plus fortes émissions de N2O provenaient des sols les plus gelés, le traitement de 185 DJG émettant significativement plus de N2O que le traitement de 50 DJG (17,7 vs 7,7 mg N2O-N m−2 j−1). Les pics de teneur en eau du sol durant le dégel ont précédé les pics de flux de N2O, mais l’augmentation de la teneur en eau en simulant la pluie (en plus de la fonte de la neige) n’a pas augmenté les émissions de N2O par rapport à la fonte des neiges seulement. Le C et le N du sol extractibles ont augmenté dans les 5 premiers centimètres lorsque le sol a gelé; toutefois, des émissions plus élevées n’étaient pas liées à des concentrations plus élevées de C et de N à des points précis dans le temps. Les émissions plus élevées de N2O aux DJG 134 et 185 étaient associées à une plus grande exposition au C (c.-à-d. la concentration de C extractible dans le sol intégrée au fil du temps) par rapport au traitement de 50 DJG.

Date de publication

2020-01-01