Un outil moléculaire pour identifier les parasitoïdes Anastatus de la punaise marbrée

Citation

Stahl, J.M., Gariepy, T.D., Beukeboom, L.W., Haye, T. (2019). A molecular tool to identify Anastatus parasitoids of the brown marmorated stink bug. Entomologia Experimentalis et Applicata, [online] 167(7), 692-700. http://dx.doi.org/10.1111/eea.12809

Résumé en langage clair

Des agents de lutte biologique font actuellement l’objet d’études contre la punaise marbrée, une espèce envahissante. Un parasitoïde présent à l’état naturel en Europe est capable de s’attaquer à ce ravageur et de le tuer en Europe, et il est actuellement mis à l’essai comme agent de lutte biologique en vue d’un lâcher pour réduire l’impact de la Punaise. La biologie de ce parasitoïde est difficile à étudier, et il peut être difficile d’estimer le parasitisme à l’aide des méthodes classiques de dissection et d’élevage. Nous avons mis au point et mis à l’essai une méthode de détection de l’ADN de parasitoïde dans un œuf de punaise pour aider à combler les lacunes concernant les niveaux de parasitisme et l’impact du parasitoïde sur les populations de punaises puantes.

Résumé

À l’échelle mondiale, les espèces d’Anastatus (Hymenoptera: Eupelmidae) sont associées au ravageur agricole envahissant Halyomorpha halys (Stål) (Hemiptera: Pentatomidae). En Europe, le polyphage Anastatus bifasciatus (Geoffroy) est le parasitoïde indigène le plus répandu sur les œufs de H. halys et fait actuellement l’objet d’essais pour la lutte biologique augmentative. Anastatus bifasciatus présente souvent un comportement sans ponte et induit une mortalité supplémentaire de l’hôte en raison des dommages causés par la ponte et l’alimentation de l’hôte qui ne sont pas mesurés au moment de l’émergence de la progéniture. Cette situation exacerbe l’exactitude de l’évaluation du parasitisme et de l’impact sur l’hôte, ce qui est crucial pour l’évaluation de l’efficacité ainsi que pour l’évaluation des risques avant et après le lâcher. Pour résoudre ce problème, nous avons mis au point une série d’amorces Anastatus générale amplifiant un fragment de 318 pb dans la région de codage à barres du gène de la cytochrome oxydase I (COI). Lors de la provocation de l’ADN de trois espèces d’Anastatus : A. bifasciatus, Anastatus japonicus Ashmead et Anastatus sp., cinq espèces de scélionides parasitoïdes qui pourraient être rencontrées dans les mêmes environnements d’hôtes et 11 espèces d’hôtes pentatomides, seul l’ADN d’Anastatus a pu être amplifié avec succès. L’application sur les œufs de l’hôte cible, H. halys, et d’un hôte non ciblé exemplaire, le Dendrolimus pini L. (Lepidoptera: Lasiocampidae), nourris par l’hôte, n’a produit aucun amplicons d’Anastatus. Les œufs des deux espèces hôtes contenant des parasitoïdes de l’A. bifasciatus, depuis les œufs âgés de 1 h jusqu’aux pupes, et les œufs émergés ont donné des fragments d’Anastatus. La confirmation de la présence du parasitoïde au moyen de dissections suivies de la PCR avec la paire d’amorces développée a donné un taux de réussite de 95 % pour les œufs de parasitoïde âgés de 1 h. Pour les deux espèces d’hôtes, les œufs sentinelles exposés au champ ont émergé et entreposés au sec pendant 6 mois, et 100 % des spécimens ont produit des amplicons d’Anastatus. Cette méthode de criblage fondée sur l’ADN peut être utilisée en combinaison avec des méthodes classiques pour mieux interpréter les interactions hôte-parasitoïde et parasitoïde-parasitoïde. Il aidera à aborder les questions écologiques liées à une approche respectueuse de l’environnement pour la lutte contre H. halys dans les zones envahies.

Date de publication

2019-07-01

Profils d'auteurs