Un indice de sorption du phosphore et son utilisation dans l’estimation du lessivage du phosphore dissous des sols agricoles en Ontario

Citation

Wang, Y.T., Zhang, T.Q., O'Halloran, I.P., Tan, C.S., Hu, Q.C. (2016). A phosphorus sorption index and its use to estimate leaching of dissolved phosphorus from agricultural soils in Ontario. Geoderma, [online] 274 79-87. http://dx.doi.org/10.1016/j.geoderma.2016.04.002

Résumé en langage clair

Comparativement à la méthode Olsen de mesure du phosphore dans le sol, le degré de saturation en P (DSP) améliore généralement la prédiction du risque de perte de P dans le sol. Pour les sols calcaires, le DSP est souvent calculé comme le rapport de la mesure en phosphore du sol sur la sorption maximale (Q) du P dans le sol. Cependant, comme l’atteinte du Q est un long processus, il est peu probable qu’il s’agisse d’une méthode d’analyse du sol qui soit économiquement viable pour des analyses de routine. Dans cette étude, nous avons mis au point un indice de sorption du P (ISP), qui peut être déterminé rapidement par une méthode simple, et utilisé de manière fiable pour prédire le Q du sol dans les conditions ayant cours en Ontario. D’autres analyses ont montré que comparativement au P Olsen, le DSP du sol (c.-à-d. le quotient du P Olsen/ISP) améliore la prédiction de la concentration de P dissous dans le lixiviat, surtout lorsque les sols analysés présentent un vaste éventail de pH. D’après les valeurs du DSP, les sols de l’Ontario ont été groupés dans les catégories suivantes : sans risque, faible risque, risque moyen et haut risque. Étant donné que le P Olsen représente la méthode de mesure agronomique actuelle en Ontario et que l’ISP peut être déterminé rapidement, le DSP du sol peut servir à déterminer la perte de P par lixiviation et/ou être combiné aux données hydrologiques du site et aux pratiques de gestion du P pour obtenir une évaluation plus complète des pertes de P du sol.

Résumé

Comparativement à la méthode Olsen de mesure du phosphore dans le sol, le degré de saturation en P (DSP) améliore généralement la prédiction du risque de perte de P dans le sol. Notre étude visait à évaluer différents indices de sorption du P (ISP) en vue de déterminer le maximum de sorption des sols (Qmax) et leurs indices dérivés de DSP, en tant qu’indicateurs de la concentration de P réactif dissous (PRD) dans le lixiviat du sol. Nous avons prélevé au total 236 carottes intactes de sol pour des expériences sur le lixiviat de six séries majeures de sols de l’Ontario. En utilisant l’isotherme à un point, nous avons déterminé l’ISP-a d’un sol comme étant la quantité de P sorbé par le sol durant 24 h sous agitation dans une solution de 60 mg P L –1; l’ISP-b, comme le quotient ISP-a/log C, où C est la concentration de P dans la solution après 24 h d’agitation; et l’ISP-c, comme la somme de l’ISP-a et de la concentration du P Olsen. Parmi les ISP analysés, c’est l’ISP-c qui a permis de mieux prédire le Qmax. Comparativement au P Olsen, le DSP-1 du sol (c.-à-d. le quotient du P Olsen/ISP-c) a amélioré la prédiction de la concentration de PRD dans le lixiviat. De plus, le pH du sol n’a pas eu d’effet sur la relation entre le DSP-1 et la perte de P soluble du sol. D’après les résultats de l’analyse des probabilités conditionnelles, les sols de l’Ontario ont été groupés dans les catégories suivantes : sans risque, faible risque, risque moyen et haut risque. Étant donné que le P Olsen représente la méthode de mesure agronomique actuelle en Ontario et que l’ISP-c peut être déterminé rapidement, le DSP-1 du sol peut servir à déterminer la perte de P par lixiviation et/ou être combiné aux données hydrologiques du site et aux pratiques de gestion du P pour obtenir une évaluation plus complète des pertes de P du sol.

Date de publication

2016-07-15

Profils d'auteurs