Transport of three veterinary antimicrobials from feedlot pens via simulated rainfall runoff

Citation

Sura, S., Degenhardt, D., Cessna, A.J., Larney, F.J., Olson, A.F., et McAllister, T.A. (2015). « Transport of three veterinary antimicrobials from feedlot pens via simulated rainfall runoff. », Science of the Total Environment, 521-522, p. 191-199. doi : 10.1016/j.scitotenv.2015.03.080

Résumé

Les antimicrobiens vétérinaires pénètrent l’environnement par l’application de fumier dans les champs agricoles ou par lessivage et ruissellement des aires d’entreposage du fumier (parcs d’engraissement, tas d’entreposage, andains, lagunes). Vu que des antimicrobiens vétérinaires ont été détectés dans le fumier, dans des sols sur lesquels du fumier avait été épandu, dans des eaux de surface et des eaux souterraines près d’exploitations intensives d’alimentation de bovins, on craint que la contamination environnementale par ces substances chimiques ne favorise l’acquisition, par les bactéries, de résistances aux antimicrobiens. Le ruissellement et le lessivage semblent être les principales voies par lesquelles les antimicrobiens vétérinaires contaminent les eaux de surface et les eaux souterraines, respectivement. Dans cette étude, nous avons examiné le transport de trois antimicrobiens vétérinaires (chlortéracycline, sulfaméthazine, tylosine), couramment utilisés dans la production de bovins de boucherie, dans une simulation du ruissellement d’eaux de pluie à partir d’enclos de parc d’engraissement. Les concentrations moyennes d’antimicrobiens vétérinaires étaient 1,4 à 3,5 fois plus élevées dans le matériel de surface des litières que dans les zones des enclos ne contenant pas de litière. Les taux de ruissellement et les coefficients volumétriques de ruissellement étaient semblables quel que soit le traitement, mais significativement plus élevés dans les zones sans litière (0,53 L min-1; 0,27) que dans les zones avec litière (0,40 L min-1; 0,19). De même, les concentrations d’antimicrobiens vétérinaires étaient 1,4 à 2,5 fois plus élevées dans le ruissellement des zones contenant de la litière que dans les zones n’en contenant pas. La solubilité dans l’eau et le coefficient de sorption des antimicrobiens ont influé sur leur transport dans les eaux de ruissellement. Les quantités estimées de chlortétracycline, de sulfaméthazine et de tylosine pouvant être transportées jusqu’au bassin hydrographique du parc d’engraissement durant des précipitations se produisant une fois tous les cent ans étaient de 1,3 à 3,6 g tête 1, 1,9 g tête 1 et 0,2 g tête-1, respectivement. Cette étude montre l’importance du transport d’antimicrobiens dans les eaux de ruissellement des parcs d’engraissement et vient corroborer la nécessité de bassins collecteurs pour contenir le ruissellement en provenance des parcs d’engraissement.

Date de publication

2015-07-05