Tolérance au froid des larves du troisième stade de Drosophila suzukii

Citation

Jakobs, R., Ahmadi, B., Houben, S., Gariepy, T.D., Sinclair, B.J. (2017). Cold tolerance of third-instar Drosophila suzukii larvae. Journal of Insect Physiology, [online] 96 45-52. http://dx.doi.org/10.1016/j.jinsphys.2016.10.008

Résumé en langage clair

Dans le cadre de la présente étude, nous avons examiné l’effet des basses températures sur les stades immatures (larves) de l’insecte ravageur envahissant, la drosophile à ailes tachetées (DAT), afin de déterminer si des traitements à basse température pourraient retarder ou tuer les larves lorsqu’elles se développent à l’intérieur des fruits. Nous avons montré que le développement se produit à de faibles fluctuations de température, mais qu’il est peu probable que les larves de DAT survivent à des températures basses prolongées, ce qui devrait être pris en compte lors de la mise au point de traitements thermiques.

Résumé

© 2016 Drosophila suzukii est un ravageur émergent des fruits rouges réparti mondialement. Même si l’organisme passe probablement l’hiver à l’âge adulte, la tolérance des larves au froid est importante tant pour la détermination de sa performance au printemps et en automne que pour la mise au point de méthodes de lutte contre les larves fondées sur la température. Nous avons examiné les propriétés biologiques à basse température des larves du troisième stade s’alimentant et des larves errantes à l’intérieur et à l’extérieur de la nourriture. Nous avons induit une plasticité phénotypique de biologie thermique par élevage en jours courts et à des températures fluctuantes (5,5 à 19 °C). L’élevage dans des conditions de fluctuation des températures a entraîné un développement beaucoup plus lent (42,1 jours, des œufs à l’âge adulte) que les conditions témoins (température constante de 21,5 °C; 15,7 jours) et a produit des adultes de plus grande taille des deux sexes. Les larves de D. suzukii étaient sensibles au froid, car elles étaient tuées par les basses températures non associées au gel, et la survie au gel n’était pas améliorée lorsque la formation de glace était inoculée de l’extérieur par la nourriture ou l’iodure d’argent. Les larves s’alimentant étaient plus tolérantes au froid que les larves errantes, particulièrement après un élevage dans des conditions de températures fluctuantes, et l’élevage dans ces conditions a amélioré la survie au froid prolongé (0 °C) au-delà de 72 heures chez les deux stades larvaires. Rien n’indique que la tolérance au froid aigu puisse être améliorée par un endurcissement au froid rapide. Nous en concluons que D. suzukii a la capacité de se développer à basse température lorsque la température fluctue, mais que sa tolérance au froid est limitée. Cependant, la plasticité phénotypique de la tolérance au froid prolongé doit être prise en compte lors de la mise au point de traitements à basse température pour la lutte contre de cette espèce.

Date de publication

2017-01-01

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