Tolérance au froid, bilan hydrique, énergie, échanges gazeux et diapause chez les punaises marbrées hivernantes

Citation

Ciancio, J.J., Turnbull, K.F., Gariepy, T.D., Sinclair, B.J. (2021). Cold tolerance, water balance, energetics, gas exchange, and diapause in overwintering brown marmorated stink bugs. Journal of Insect Physiology, [online] 128 http://dx.doi.org/10.1016/j.jinsphys.2020.104171

Résumé en langage clair

La punaise marbrée est un insecte envahissant originaire d’Asie qui s’est établi au Canada. Cet insecte est un important ravageur d’un certain nombre de grandes cultures, de cultures fruitières et de cultures légumières. Pour mieux comprendre comment l’insecte survit tout au long de l’hiver, nous avons étudié sa tolérance au froid, ses réserves d’énergie et son bilan hydrique tout au long de la saison. Les résultats montrent que pour survivre à l’hiver en Ontario, la punaise marbrée doit se réfugier dans des structures artificielles (maisons, édifices, etc.). Les punaises marbrées hivernantes ont également présenté des pertes d’eau et des taux métaboliques plus faibles, ce qui indique qu’elles s’adaptent pour éviter la dessiccation et survivre à la privation de nourriture durant les mois d’hiver.

Résumé

© 2020 Halyomorpha halys (Hemiptera: Pentatomidae) est un ravageur émergent qui s’est établi en Ontario, au Canada, en 2012. Halyomporpha halys hiverne dans les structures anthropiques à l’âge adulte. Nous avons étudié les variations saisonnières de la tolérance au froid, du bilan hydrique et des réserves énergétiques de H. halys dans le sud-ouest de l’Ontario. Nous avons également induit la diapause chez des insectes élevés en laboratoire avec une courte durée du jour à des températures permissives et comparé la tolérance au froid, le bilan hydrique, les réserves énergétiques ainsi que le métabolisme et les échanges gazeux entre individus diapausants et non diapausants. Les Halyomorpha halys qui ont hiverné à l’extérieur en Ontario sont toutes mortes, mais la plupart de celles qui ont hiverné dans des milieux abrités ont survécu. Nous confirmons que les H. halys hivernants sont sensibles au froid. Au cours de l’hiver, les H. halys de l’Ontario ont abaissé leur point de surfusion à environ −15,4 °C, et 50 % ont survécu à une exposition de 1 h à −17,5 °C. Ils réduisent les taux de perte d’eau au cours de l’hiver et ne semblent pas consommer de manière significative les réserves de lipides ou de glucides à un niveau qui pourrait occasionner une famine. Dans l’ensemble, il semble que H. halys dépende des structures bâties et d’autres microhabitats tamponnés pour réussir à hiverner en Ontario. Les H. halys diapausants élevés en laboratoire ont des points de surfusion inférieurs à ceux de leurs homologues non diapausants, mais la TL50 n’est pas améliorée par l’induction de la diapause. Les H. halys diapausants survivent 3 à 4 fois plus longtemps dans des conditions de dessiccation que les non diapausants, grâce à une diminution de la perte d’eau par les voies respiratoires et cuticulaires. Les H. halys diapausants ne semblent pas accumuler plus de lipides ou de glucides que les non diapausants, mais leur métabolisme est plus faible et leurs échanges gazeux sont légèrement plus fréquents.

Date de publication

2021-01-01

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