Surveillance de la résistance aux insecticides chez les aleurodes (Bemisia tabaci) (Hemiptera: Aleyrodidae) à Oman

Citation

Shah, R., Al-Sadi, A.M., Scott, I.M., AlRaeesi, A., AlJahdhami, A.A. (2020). Insecticide resistance monitoring in whitefly (Bemisia tabaci) (Hemiptera: Aleyrodidae) in Oman. Journal of Asia Pacific Entomology, [online] 23(4), 1248-1254. http://dx.doi.org/10.1016/j.aspen.2020.09.018

Résumé en langage clair

Nous avons réalisé une étude sur l’état de la résistance aux insecticides de populations d’aleurodes de la patate douce à Oman. Les résultats indiquent que toutes les populations d’aleurodes étudiées ont une faible résistance à 3 classes d’insecticides. Toutefois, 2 populations sont devenues moins sensibles à un insecticide à base de pyréthroïde et il existe un risque de résistance croisée avec d’autres produits insecticides. Ces données sont importantes pour les producteurs de légumes et l’industrie agrochimique d’Oman.

Résumé

© 2020 Société coréenne d'entomologie appliquée. L’aleurode de la patate douce, Bemisia tabaci Gennadius, est un important insecte ravageur de nombreuses cultures,notamment des légumes, en raison de ses ravages directs lorsqu'il se nourrit et en tant que vecteur de plusieurs phytovirus. L’utilisation intensive d’insecticides a conduit au développement d’une résistance aux insecticides dans les populations de B. tabaci partout dans le monde. La présente étude visait à établir le degré de sensibilité à la deltaméthrine, au thiaméthoxame et au pyriproxyfène de sept populations de B. tabaci MEAM1 adultes d’Oman, situées dans différents lieux géographiques. Toutes les populations de B. tabaci présentaient une résistance très faible à faible (2,1 à 12,3 fois) à la deltaméthrine. Toutes les populations de B. tabaci n’ont présenté aucune résistance ou une très faible résistance au thiaméthoxame (2,2–6,2 fois) et au pyriproxyfène (2,4–3,5 fois). Une analyse de probabilité a montré la possibilité d’un échec de la lutte contre deux populations (Barka et Salalah) traitées à la deltaméthrine, mais aucun échec possible n’a été détecté dans toutes les populations pour le thiaméthoxame et le pyriproxyfène. Une étude de la dynamique de la résistance aux insecticides dans une population (SQU-1) a montré une perte de sensibilité à la deltaméthrine accompagnée d'une augmentation de la CL50 de 25,1 mg L−1 à 84,5 mg L−1 entre 2017 et 2019, ce qui s’est traduit par une augmentation de 5,3 fois de la RF. Les résultats de l’étude ont déterminé que plusieurs populations de B. tabaci en sont aux premiers stades du développement d’une résistance à la deltaméthrine et d’une résistance croisée avec le thiaméthoxame et le pyriproxyfène. Les producteurs de légumes d’Oman, et plus particulièrement des régions de Barka et de Salalah, doivent faire preuve de prudence lorsqu’ils appliquent à plusieurs reprises une seule classe d’insecticides.

Date de publication

2020-12-01

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