Surabondance de protéines métabolisables en fin de gestation chez les bovins de boucherie : Effets sur la fermentation ruminale post-partum, les métabolites du sang, le catabolisme des muscles squelettiques, la composition du colostrum, la production de

Citation

Hare, K.S., Wood, K.M., Fitzsimmons, C., Penner, G.B. (2019). Oversupplying metabolizable protein in late gestation for beef cattle: Effects on postpartum ruminal fermentation, blood metabolites, skeletal muscle catabolism, colostrum composition, milk yield and composition, and calf growth performance. Journal of Animal Science, [online] 97(1), 437-455. http://dx.doi.org/10.1093/jas/sky413

Résumé en langage clair

L’objectif de cette étude était de déterminer si la surabondance de protéines métabolisables chez les vaches de boucherie gestantes a un effet sur le poids corporel de la vache après la mise bas, la composition du colostrum, la production et la composition du lait, l’abondance des protéines cataboliques chez la vache et la croissance du veau. Les génisses ont été individuellement nourries soit avec une ration témoin conçue pour répondre aux besoins en protéines (TÉM), soit avec une ration fournissant 133 % des besoins en protéines (HPM) pendant environ 55 jours avant la mise bas. Le poids corporel après la mise bas, la production de lait, l’abondance des protéines cataboliques et la croissance du veau ne différaient pas d’un traitement à l’autre. La concentration en matières grasses du colostrum était moins élevée chez les vaches qui avaient reçu la ration HPM que chez celles de la ration témoin. La suralimentation en protéines métabolisables en fin de gestation n’améliore pas les mesures post-partum mais elle pourrait modifier la composition du colostrum et l’expression des gènes du veau au moment du sevrage.

Résumé

© 2018, les auteurs. Cette étude visait à déterminer si la surabondance de PM en phase prépartum influe sur le p.c. post-partum des vaches, la composition du colostrum, la production et la composition du lait, le catabolisme des protéines chez la mère et la croissance des veaux. Des génisses Hereford croisées ont été nourries individuellement avec une ration témoin conçue pour répondre aux besoins en PM (TÉM; n = 10) ou une ration répondant à 133 % des besoins en PM (HPM; n = 11) du jour -55 ± 4 jusqu’au vêlage. Toutes les vaches ont reçu la même ration post-partum. Le p.c. des vaches a été mesuré aux jours 7 ± 1, 14 ± 2, 28 ± 3, 57 ± 4, 82 ± 5 et 111 ± 3 par rapport au vêlage. L’ingestion de matière sèche (IMS) et le pH ruminal ont été mesurés quotidiennement et résumés par semaine jusqu’au jour 33. La production laitière a été estimée en fonction de la production de lait de deux quartiers sur 12 heures les jours 7 ± 1, 12 ± 1, 28 ± 3, 33 ± 3, 70 ± 3 et 112 ± 3. Des échantillons d’urine ont été prélevés sur une période de 6 jours à partir des jours 7 ± 1 et 28 ± 3, et les échantillons groupés ont été analysés en ce qui a trait à la 3-méthylhistidine (3-MH) et la créatinine. Des échantillons de muscles ont été prélevés chez les vaches au jour 13 ± 1, et chez les veaux, aux jours 2 et 111 ± 3 après la naissance. Chez les vaches, on a recherché les marqueurs du catabolisme des protéines, et chez les veaux, les gènes régulant la croissance et la différenciation cellulaire. Les données ont été analysées selon un plan de blocs aléatoires complets en utilisant la procédure MIXTE du SAS, en tenant compte des mesures répétées, si nécessaire. Le poids corporel post-partum ne différait pas (p ≥ 0,30) selon le traitement, le jour ou l’interaction du traitement et du jour (T × J), mais le gras de la croupe diminuait (p = 0,011) au fur et à mesure que progressait la lactation. L’IMS a diminué au cours des semaines 2 et 3 par rapport aux semaines 1 et 4, tandis que le pH ruminal était plus faible au cours des semaines 2, 3 et 4 que durant la semaine 1. La concentration en matière grasse du colostrum était inférieure (p = 0,003) avec la ration HPM comparativement à la ration TÉM, mais la production de lait n’a pas varié en fonction du traitement. C’est du jour 7 au jour 33 que la prodcution de lait était la plus élevée; elle diminuait ensuite (p < 0,01). Le 3-MH urinaire et le rapport 3-MH:créatinine ne différaient pas selon le traitement, le jour ou l’interaction T × J (p ≥ 0,22), et il n’y avait pas non plus de différence (p ≥ 0,13) dans l’abondance des protéines cataboliques. La croissance des veaux n’a pas varié selon le traitement, mais chez les veaux HPM, l’expression du gène codant le PPARG était plus importante (T × J, p = 0,05) au jour 111 qu’au jour 2,tandis que l’expression du gène codant la PKM était accrue chez les veaux TÉM (T × J, p = 0,04). La surabondance de PM en fin de gestation n’améliore pas les indicateurs post-partum du bilan azoté ni le renouvellement musculaire maternel, mais elle pourrait modifier la composition du colostrum et l’expression des gènes du veau au moment du sevrage.

Date de publication

2019-01-01

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