Suivi sur 5 ans de la biomasse racinaire des prairies & implications pour la résilience de l’agroécosystème
Citation
https://www.acfas.ca/evenements/congres/programme/89/200/206/c
Résumé en langage clair
Les bénéfices écosystémiques liés aux prairies, et largement associés à leur système racinaire, sont rehaussés lorsque celles-ci sont maintenues de 3 à 6 ans. À partir de deux expériences (Projet A et B) réalisées au Québec, l’objectif était de comprendre comment évolue la biomasse racinaire des prairies sur une durée de 5 ans. Le Projet A comparait des prairies de graminées 1) fertilisées avec de l’azote minéral, 2) du lisier de bovins ou 3) en mélange avec de la luzerne. Le Projet B comparait la luzerne pure (M0) et quatre mélanges luzerne-graminées (M1 à M4). Chaque projet comportait quatre blocs aléatoires complets. La biomasse racinaire a été mesurée par carottage pour les horizons de sol de 0-15, 15-30 et 30-45 cm. Pour le Projet A, la biomasse racinaire a augmenté pendant les 5 ans pour tous les traitements dans l’horizon 30-45 cm, et pour les traitements 1 et 3 dans le profil complet et l’horizon 0-15 cm. Pour le Projet B, la biomasse racinaire a augmenté entre les années 1 et 3 seulement. Une biomasse racinaire plus élevée a été mesurée dans le mélange M2, comprenant luzerne, fléole des prés et fétuque élevée, pour le profil complet. L’augmentation relative de la biomasse racinaire entre les années 1 et 5 a été la plus élevée dans l’horizon profond 30-45 cm (173% à 182%) par rapport à 15-30 cm (34% à 82%). Ces racines profondes jouent un rôle clé dans la résilience en assurant un accès à l’eau souterraine et contribue particulièrement à la séquestration du carbone.