Structure génétique des populations de Pyrenophora teres f. teres et de P. teres f. maculata dans l’Ouest canadien

Citation

Akhavan, A., Turkington, T.K., Kebede, B., Xi, K., Kumar, K., Tekauz, A., Kutcher, H.R., Tucker, J.R., Strelkov, S.E. (2016). Genetic structure of Pyrenophora teres f. teres and P. teres f. maculata populations from western Canada. European Journal of Plant Pathology, [online] 146(2), 325-335. http://dx.doi.org/10.1007/s10658-016-0919-5

Résumé en langage clair

L’infection par les champignons responsables des formes réticulée et tachetée des rayures foliaires de l’orge peut entraîner des pertes de rendement importantes pour les producteurs d’orge. Nous avons analysé la structure génétique d’une collection de pathogènes des rayures foliaires de l'orge provenant de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba. La diversité génotypique était relativement élevée, la plus grande partie de la variation génétique se manifestant à l’intérieur des populations. Les résultats suggèrent que le phytopathogène qui cause les rayures foliaires passe par des cycles réguliers de recombinaison sexuée dans l’Ouest canadien.

Résumé

© 2016, Koninklijke Nederlandse Planteziektenkunige Vereniging. L’infection par Pyrenophora teres f. teres (Ptt) ou P. teres f. maculata (Ptm), les agents responsables des formes réticulée et tachetée des rayures foliaires de l’orge, respectivement, peuvent entraîner d’importantes pertes de rendement. Nous avons analysé la structure génétique d’une collection de 128 isolats Ptt et de 92 isolats Ptm des provinces de l’Ouest canadien, soit l’Alberta (55 Ptt, 27 Ptm), la Saskatchewan (58 Ptt, 46 Ptm) et le Manitoba (15 Ptt, 19 Ptm) par l'analyse des marqueurs microsatellites (SSR). Treize locus microsatellites ont été examinés et se sont révélés polymorphes dans les deux populations (Ptt et Ptm). En tout, 110 allèles distincts ont été identifiés, dont 19 étaient communs aux Ptt et aux Ptm, 75 spécifiques du Ptt et 16 spécifiques du Ptm. La diversité génotypique était relativement élevée, avec une fraction clonale d’environ 10 % dans les populations de Ptt et de Ptm. Une différenciation génétique significative (PhiPT = 0,230, P = 0,001) a été observée entre toutes les populations; 77 % de la variation génétique est survenue à l’intérieur des populations et 23 % entre les populations. Une différenciation génétique plus faible, mais néanmoins significative (PhiPT = 0,038, P = 0,001), a été détectée chez les Ptt, 96 % de la variation génétique se produisant à l’intérieur des populations. Aucune différenciation génétique significative (PhiPT = 0,010, P = 0,177) n’a été observée dans les populations de Ptm. Les isolats étaient groupés en deux groupes distincts selon Ptt ou Ptm, sans groupe intermédiaire. Le nombre élevé d’haplotypes observés, combiné à un rapport de types reproducteurs égal pour les deux formes du champignon, porte à croire que le P. teres connaît des cycles réguliers de recombinaison sexuée dans l’Ouest canadien.