Spectroscopie de réflectance dans le visible et l’infrarouge proche pour la prévision des pools de phosphore du sol dans les chernozems de la Sasktachewan.

Citation

Abdi, D., B.J. Cade-Menun, N. Ziadi, G.F. Tremblay et L.-E. Parent. 2016. Visible near infrared reflectance spectroscopy to predict soil phosphorus pools in Chernozems of Saskatchewan, Canada. Geoderma Regional 7:93-101.

Résumé en langage clair

Les méthodes d’étude des pools de phosphore du sol, et notamment de phosphore organique, peuvent être compliquées, longues et coûteuses. Nous avons expérimenté une méthode rapide et économique par spectroscopie de réflectance dans le visible et l’infrarouge proche (VNIRS) pour voir si elle pouvait permettre de prévoir avec précision un certain nombre de pools de phosphore du sol, et notamment de phosphore total et organique et de phosphore d’analyse de sol, dans des champs cultivés à long terme (31 ans) ou à court terme (8 ans) sans travail du sol et devant produire des petits pois et du blé de printemps. La méthode VNIRS permettait effectivement de prévoir certains pools de phosphore d’analyse de sol et de phosphore organique, mais n’offrait pas la même précision pour le phosphore total et pour certaines autres propriétés dans les sols.

Résumé

Il existe peu de méthodes directes ou rapides permettant de quantifier la concentration de nombreux pools de phosphore (P), y compris de phosphore organique (PO). La spectroscopie de réflectance dans le visible et le proche infrarouge (VNIRS) est une technique d’analyse rapide, peu coûteuse et précise qui permet d’analyser une grande variété de matières organiques. Cette technique est de plus en plus utilisée en science du sol. La présente étude a porté sur la capacité de la VNIRS à prévoir les concentrations d’un certain nombre de pools de phosphore du sol, et notamment le phosphore organique, de phosphore total analysé par digestion (PT) et de phosphore disponible avec la méthode Olsen (POls) et Mehlich-3 (PM3), ainsi que d’autres propriétés chimiques liées dans les sols [matière organique (SOM) et Al, Fe, Ca, Mg et Mn extractibles par la méthode Mehlich-3] dans leur incidence possible sur le cycle du phosphore du sol. Des échantillons de sol (n = 360) ont été prélevés dans des sites expérimentaux situés près d’Indian Head, en Saskatchewan (Canada), dans des parcelles cultivées sans travail du sol, à court terme (8 ans) et à long terme (31 ans) et avec une rotation pois cultivés (Pisum sativum L.) et blé de printemps (Triticum aetivum L.) recevant cinq apports d’engrais phosphoré annuellement. La sélection s’est faite au hasard.