Spécialisation physiologique du Puccinia triticina, l’agent pathogène causant la rouille des feuilles du blé, au Canada, en 2012

Citation

McCallum, B.D., Seto-Goh, P., Foster, A., Xue, A. (2018). Physiological specialization of Puccinia triticina, the causal agent of wheat leaf rust, in Canada in 2012. Canadian Journal of Plant Pathology, [online] 40(3), 434-441. http://dx.doi.org/10.1080/07060661.2018.1495267

Résumé en langage clair

Ces travaux de recherche font partie d’une étude annuelle de la virulence de l’agent pathogène Puccinia triticina, le champignon responsable de la rouille des feuilles du blé, au Canada, effectuée en 2012. Deux cent trente trois isolats, chacun issu d’une seule pustule, ont été prélevés sur des feuilles de blé infectées par la rouille, et leur virulence a été évaluée chez 16 lignées différentielles standards et deux lignées supplémentaires porteuses des gènes Lr21 et LrCen, respectivement. Quarante neuf phénotypes de virulence différents ont été observés, dont les plus courants étaient TBBG (18,9 %), TNBG (15,0 %), TDBJ (7,7 %) et MBDS (6,4 %). Les changements par rapport à 2011 ont été décrits, de même que les différences régionales dans la population de 2012 des diverses régions du Canada. Cette publication fait partie d’un registre historique continu de ce champignon responsable de la rouille, qui remonte aux années 1930 au Canada et qui peut être utilisé pour suivre l’évolution de la virulence de cette population pathogène.

Résumé

Au Canada en 2012, 233 isolats obtenus d’une pustule unique de Puccinia triticina ont été collectés sur des feuilles de blé infectées par la rouille brune. Ces derniers ont été testés pour leur virulence sur 16 lignées différentielles standards et 2 lignées additionnelles contenant respectivement les gènes Lr21 et LrCen. On a décelé 49 phénotypes de virulence différents, dont les plus courants étaient TBBG (18,9 %), TNBG (15,0 %), TDBJ (7,7 %) et MBDS (6,4 %). Du Manitoba et de la Saskatchewan, 28 phénotypes de virulence ont été trouvés parmi 177 isolats, les plus courants étant TBBG (22,0 %), TNBG (18,6 %), TDBJ (10,2 %) et MBDS (7,3 %). Il y avait 13 phénotypes de virulence parmi les 22 isolats de l’Ontario, dont MBTN (34,8 %), MCGJ et TDPN (9,1 %). Du Québec, 13 phénotypes de virulence ont été trouvés parmi 20 isolats, dont TBBG (25 %), TNBG, MBDS, MBTN (à 10 % chacun) étant les plus courants. Deux phénotypes de virulence ont été trouvés parmi 14 isolats de l’Île-du-Prince-Édouard, 12 isolats étant TBRK et 2, TBRJ. Il y a eu quelques changements quant à la fréquence de la virulence en 2012 comparativement à 2011, y compris des augmentations à l’égard de Lr2a, Lr2c, Lr9, Lr18 et Lr21, tandis qu’il y a eu des diminutions quant à Lr24, Lr26, Lr3ka, Lr17, LrB et Lr14a. Au Canada en 2011, la virulence à Lr21 a d’abord été établie à 5,2 % et, en 2012, elle s’était accrue à 7,7 %. Étant donné que plusieurs cultivars de blé canadien possèdent le gène Lr21, cela pourrait engendrer une plus grande sensibilité à la rouille brune. Toutefois, tous les isolats virulents à l’égard de Lr21 ont été détectés dans l’Ouest canadien, et ce, chez seulement quatre phénotypes de virulence.