Spécialisation physiologique de Puccinia triticina, l’agent responsable de la rouille brune du blé, au Canada en 2013

Citation

Mccallum, B.D., Seto-Goh, P., Reimer, E., Foster, A., Xue, A. (2020). Physiological specialization of Puccinia triticina, the causal agent of wheat leaf rust, in Canada in 2013. Canadian Journal of Plant Pathology, [online] 42(2), 243-249. http://dx.doi.org/10.1080/07060661.2019.1653376

Résumé en langage clair

Des feuilles de blé atteintes de la rouille brune ont été recueillies un peu partout au Canada en 2013. À partir de ces feuilles, nous avons isolé 256 isolats génétiquement purs du champignon Puccinia triticina, responsable de la maladie. Nous avons analysé la virulence de ces isolats aux stades de la plantule et de la plante adulte. Cette analyse nous a permis de déterminer l’identité de tous les phénotypes de virulence dans la population canadienne; les plus courants étaient MBDS (11,7 %), TBBG (11,3 %), TNBG (10,2 %) et MBTN (8,3 %). Il s’agissait également des phénotypes de virulence les plus courants au Manitoba et en Saskatchewan, puisque la plupart des isolats provenaient de ces provinces. En Ontario, les phénotypes de virulence les plus courants étaient MBTN (73,7 %), LCDN (10,5 %), MGPS (10,5 %) et TCRJ (5,3 %). À l’Île-du-Prince-Édouard, en revanche, les phénotypes les plus courants étaient MBNQ et MCNQ. La fréquence de virulence a changé par rapport à 2012 pour de nombreux gènes de résistance. Le plus important d’entre eux est Lr21, qui est présent dans de nombreux cultivars de blé canadiens. Cette constatation a des répercussions sur de nombreux cultivars porteurs de Lr21 au Canada, lesquels pourraient donc être plus sensibles à cette maladie.

Résumé

© 2019, Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). Nous avons utilisé des feuilles de blé atteintes de la rouille brune recueillies un peu partout au Canada en 2013 pour isoler 265 isolats mono-urédiniaux de Puccinia triticina Eriks. L’analyse de la virulence de ces isolats sur 16 lignées différentielles normalisées de blé a révélé 38 phénotypes de virulence, les plus courants étant MBDS (11,7 %), TBBG (11,3 %), TNBG (10,2 %) et MBTN (8,3 %). Au Manitoba et en Saskatchewan, nous avons trouvé 29 phénotypes de virulence parmi 236 isolats, les plus courants étant MBDS (13,1 %), TBBG (12,7 %) et TNBG (11,4 %). En Ontario, nous avons trouvé quatre phénotypes de virulence, soit MBTN (73,7 %), LCDN (10,5 %), MGPS (10,5 %) et TCRJ (5,3 %), parmi 19 isolats. Il y avait 10 isolats de l’Île-du-Prince-Édouard qui formaient sept phénotypes de virulence, les plus courants étant MBNQ (trois isolats) et MCNQ (deux isolats). La fréquence de la virulence vis-à-vis de Lr9, Lr26, Lr3ka, Lr17, Lr30, Lr14a et Lr21 a augmenté, tandis que la virulence vis-à-vis de Lr2a, Lr2c, Lr16, Lr24, Lr11, Lr10 et Lr18 a diminué par rapport à 2012. L’augmentation de la fréquence de virulence vis-à-vis de Lr21 est importante, car de nombreux cultivars de blé canadiens possèdent ce gène et pourraient être plus sensibles. Il n’y avait aucun phénotype de virulence en commun entre l’Ontario et l’Île-du-Prince-Édouard, et un seul phénotype de virulence de chacune de ces régions a été trouvé dans le plus grand échantillon du Manitoba et de la Saskatchewan, ce qui illustre les différences qui existent entre les populations de blé au Canada.