Spécialisation physiologique de Puccinia triticina, l'agent causal de la rouille des feuilles du blé, au Canada en 2011

Citation

McCallum, B.D., Seto-Goh, P., Xue, A. (2017). Physiological specialization of Puccinia triticina, the causal agent of wheat leaf rust, in Canada in 2011, 39(4), 454-463. http://dx.doi.org/10.1080/07060661.2017.1386715

Résumé en langage clair

En 2011, le champignon responsable de la rouille des feuilles du blé, Puccinia triticina, a été prélevé un peu partout au Canada et a été soumis à des tests de virulence à l’égard de plusieurs des gènes courants et importants de résistance à la rouille des feuilles chez le blé. Deux cent quatre-vingt-sept isolats ont été testés, dont trois de l'Alberta, 216 du Manitoba et de la Saskatchewan, 47 de l'Ontario, 11 du Québec et 10 de l'Île-du-Prince-Édouard. Au total, 70 phénotypes de virulence ont été trouvés parmi ces isolats, les plus courants étant TDBJ (12,5 %), TDBG (10,5 %) et MLDS (7,7 %). La fréquence de la virulence au sein de cette population a changé pour de nombreux gènes de résistance par rapport à 2010. Le changement le plus important a été la détection de la virulence pour le blé portant le gène Lr21, qui a été largement utilisé pour la mise au point de cultivars de blé résistants à la rouille des feuilles au Canada et aux États-Unis. Même si la fréquence de la virulence détectée est faible, il s'agit du premier signalement au Canada et cette découverte a des répercussions importantes sur l'efficacité de la résistance à Lr21, qui devrait diminuer si la fréquence de la virulence pour Lr21 continue d'augmenter au fil du temps. Cette analyse de la virulence fait partie d'un dossier continu de surveillance annuelle de cet important pathogène qui a débuté dans les années 1930.

Résumé

En 2011, 287 isolats d’une pustule unique ont été prélevés de feuilles de blé infectées par la rouille des feuilles un peu partout au Canada. La virulence de ces isolats a été textée sur 16 lignées différentielles normalisées et deux lignées supplémentaires contenant respectivement les gènes Lr21 et LrCen. Parmi les 70 phénotypes de virulence différents trouvés au Canada en 2011, les plus courants étaient TDBJ (12,5 %), TDBG (10,5 %) et MLDS (7,7 %), ce qui ressemble aux résultats de 2010. Les trois isolats de l'Alberta avaient chacun un phénotype de virulence différent. Au Manitoba et en Saskatchewan, 33 phénotypes de virulence ont été observés parmi 216 isolats, les plus courants étant TDBJ (16,7 %), TDBG (13,9 %), MLDS et TBBG (tous deux à 9,3 %). Il y avait 29 phénotypes de virulence parmi les 47 isolats de l'Ontario : MBTN (25,5 %) et MCTN (8,5 %) étant prédominants. Dix phénotypes de virulence ont été trouvés parmi les 11 isolats du Québec, et six parmi les 10 isolats de l'Île-du-Prince-Édouard. Par rapport à 2010, il y a eu une augmentation de la fréquence des isolats virulents pour le blé portant les gènes Lr2a, Lr2c, Lr16, Lr26, Lr3ka, Lr11 et Lr30, tandis qu'il y a eu une diminution de la fréquence des isolats virulents pour le blé portant les gènes Lr9, Lr24, Lr10 et Lr14a. Lorsqu'un groupe de 161 isolats représentatifs a été testé sur cinq plantes adultes de lignées différentielles, tous les isolats étaient avirulents pour le blé Lr22a; la plupart étaient virulents pour Lr12, Lr13 et Lr37; alors que seulement 16 étaient virulents pour le blé Lr35. Lorsque ce même groupe d'isolats a été testé sur 12 lignées supplémentaires au stade de plantule, tous les isolats étaient avirulents pour Lr19, Lr32, Lr29 et Lr52, et virulents pour Lr15, alors qu'ils différaient dans leurs réactions pour Lr2b, Lr3bg, Lr14b, Lr20, Lr23, Lr25 et Lr28. La virulence pour Lr21 a été détectée pour la première fois au Canada chez cinq phénotypes de virulence différents, mais à une faible fréquence (3,8 %). Cette découverte a des implications pour la sélection du blé au Canada, car Lr21 était complètement efficace depuis son utilisation dans le cultivar 'AC Cora' en 1994.