Spatiotemporal variation in airborne sporangia of Phytophthora infestans: Characterization and initiatives towards improving potato late blight risk estimation

Citation

Fall, M.L., Van der Heyden, H., Brodeur, L., Leclerc, Y., Moreau, G., et Carisse, O. (2015). « Spatiotemporal variation in airborne sporangia of Phytophthora infestans: Characterization and initiatives towards improving potato late blight risk estimation. », Plant Pathology, 64(1), p. 178-190. doi : 10.1111/ppa.12235

Résumé

La présente étude consistait à déterminer l’utilité d’effectuer une surveillance en temps réel de l’inoculum aérien de Phytophthora infestans comme complément aux systèmes d’aide à la décision (SAD). L’expérience a été menée pendant les saisons de production de pommes de terre de 2010, 2011 et 2012, à deux endroits au Nouveau-Brunswick (Canada). Nous avons mesuré les concentrations aériennes de sporanges (CAS) de P. infestans à l’aide de 16 pièges à spores à bras rotatif placés à 3 m au dessus du sol. Les premiers cas de mildiou (2010 et 2011) ont été décelés de 6 à 7 jours après le premier pic des CAS, et tous les pièges ont décelé les premiers sporanges au cours de la même semaine (périodes de 3 et de 9 jours). La courbe des CAS cumulatives et les courbes de risque générées par deux SAD (PLANT-Plus et Pameseb Late Blight) avaient la même forme, mais une amplitude différente. Dans ces deux endroits, les données s’ajustaient mieux à la loi binomiale négative qu’à la loi de Poisson, signe d’une hétérogénéité, et selon la loi de puissance de Taylor, l’hétérogénéité augmentait en fonction des CAS. Par conséquent, ces résultats semblent indiquer que la disposition de pièges à spores en réseau constitue une approche adéquate pour la détection rapide de l’inoculum aérien et qu’elle représente potentiellement, lorsqu’elle est associée à des SAD, un outil permettant de déterminer le meilleur moment auquel appliquer un produit phytosanitaire. Dans un tel contexte, les CAS cumulatives peuvent faire contrepoids à l’estimation des risques au moyen des SAD : lorsque le risque est élevé, la détection d’importantes CAS déclencherait la pulvérisation de fongicides. Il serait également possible d’utiliser le piégeage des spores pour vérifier l’efficacité des stratégies de gestion en examinant l’aire sous la courbe de progression de l’inoculum.