Sous-estimation systématique des facteurs de conversion du méthane dans les lignes directrices du GIEC

Citation

VanderZaag, A.C. (2018). On the systematic underestimation of methane conversion factors in IPCC guidance. Waste Management, [online] 75 499-502. http://dx.doi.org/10.1016/j.wasman.2018.01.037

Résumé en langage clair

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) fournit des lignes directrices pour le calcul des émissions de méthane (CH4) provenant de la gestion du lisier. Les procédures de niveau 1 et de niveau 2 sont les méthodes les plus simples et les plus souvent utilisées par les pays du monde. Dans le présent article, nous évaluons et documentons la sous-estimation systématique des facteurs de conversion du méthane (FCM) dans les lignes directrices du GIEC (2006) sur la gestion du lisier. Deux principaux problèmes pouvant conduire à une sous-estimation des calculs des FCM sont documentés dans le présent article. Le premier problème est l’utilisation de la température moyenne annuelle comme intrant d’une fonction non linéaire décrivant la production de méthane. Cette question a été vérifiée à l’aide de la relation mathématique connue sous le nom d’inégalité de Jensen, qui confirme que le FCM calculé en fonction de la température moyenne annuelle est toujours sous-estimé. Dans les régions où les plages de températures intra-annuelles sont importantes, comme les climats tempérés, la sous-estimation peut dépasser 30 %. Un deuxième problème est le manque de prise en compte du temps de rétention des solides volatils, qui peut avoir une incidence supplémentaire sur les calculs des émissions de méthane. Les futures mises à jour de la méthodologie du GIEC devraient donc tenir compte du régime de température intra-annuel et du temps de rétention, et non simplement de la température moyenne annuelle.

Résumé

© 2018 Le présent article fait état d’une sous-estimation systématique du mode de calcul des facteurs de conversion du méthane (FCM) de niveau 2 dans les lignes directrices du GIEC (2006) pour la gestion du lisier. Le premier problème est l’utilisation de la température moyenne annuelle comme intrant d’une fonction non linéaire décrivant la production de méthane. Comme prévu d’après l’inégalité de Jensen, le FCM calculé en fonction de la température moyenne annuelle est toujours sous-estimé. Dans les régions où les plages de températures intra-annuelles sont importantes, comme les climats tempérés, la sous-estimation peut dépasser 30 %. Un deuxième problème est le manque de considération pour le temps de rétention des solides volatils. Les futures mises à jour de la méthodologie du GIEC devraient donc tenir compte du régime de température intra-annuel et du temps de rétention, et non simplement de la température moyenne annuelle.

Date de publication

2018-05-01

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