Sources d’azote dans la production du bleuet sauvage

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Lafond, J. 2016. Sources d’azote dans la production du bleuet sauvage. Conférence présentée au Congrès annuel de l’AQSSS. Québec, Qc. 31 mai-2 juin.

Résumé en langage clair

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Résumé

D’après les travaux effectués dans les maritimes, le bleuet sauvage utilise de façon préférentielle l’azote sous la forme ammoniacale que celle sous la forme de nitrate. Ainsi, les recommandations actuelles dans la production du bleuet nain sauvage sont d’utiliser le sulfate d’ammonium comme source d’azote. L’utilisation de cette forme permet de diminuer le pH du sol et d’atteindre les conditions de croissance optimales pour le plant de bleuet. Le pH optimal pour le développement du plant de bleuet doit être inférieur à 5.
L’objectif du projet a donc été d’évaluer l’efficacité de différentes sources des engrais azotés dans la culture du bleuet sauvage et de déterminer leurs impacts sur le pH et l’azote du sol. L’expérience a été réalisée à neuf sites situés dans sept bleuetières commerciales
localisées au Saguenay-Lac-Saint-Jean (Québec, Canada) de 2009 à 2012. Les traitements ont consisté en quatre sources d’azote: sulfate d’ammonium (SA), urée, nitrate d’ammonium calcique (NAC) et azote à libération lente sous forme d’urée. La dose d’azote a été de 25 kg N ha-1. Une dose de 13 kg ha-1 de phosphore sous forme de
superphosphate triple et une dose de 25 kg ha-1 de potassium sous forme de sulfate de potassium ont été également appliquées dans toutes les parcelles. Le pH des couches de sol 0-5 et 5-30 cm a diminué rapidement après l’application du SA contrairement aux autres sources de N. Cette diminution du pH du sol a été également mesurée dans l’année de production. Les diminutions de pH du sol ont été de 0,25 unité. Toutes les sources de N ont augmenté les concentrations en N-NH4 du sol. Les augmentations les plus importantes ont été mesurées avec le SA. Les concentrations en N-NO3 ont augmenté avec l’utilisation du NAC. À l’année de production, peu d’azote résiduel est mesuré le sol. Les rendements en fruits n’ont pas été affectés par les sources de N. Par ailleurs, les concentrations en P et en K des feuilles ont augmenté avec le SA comparativement aux autres sources. À court terme, les différentes sources de N semblent comparables, principalement pour la composante productivité. Toutefois, seul le sulfate d’ammonium a permis de diminuer et de maintenir le pH du sol tout en assurant une grande disponibilité de l’azote à la culture.

Date de publication

2016-05-31

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