Sensibilité du rendement du canola à des indicateurs climatiques et estimations de l’humidité du sol mesurées par hyperfréquences passives en Saskatchewan, au Canada

Citation

White, J., Berg, A.A., Champagne, C., Warland, J., Zhang, Y. (2019). Canola yield sensitivity to climate indicators and passive microwave-derived soil moisture estimates in Saskatchewan, Canada, 268 354-362. http://dx.doi.org/10.1016/j.agrformet.2019.01.004

Résumé en langage clair

L’humidité du sol a un effet sur le rendement des cultures. Cette étude a porté sur l’évaluation des variations annuelles des rendements du canola en Saskatchewan. L’humidité du sol mesurée par satellite s’est révélée être un déterminant clé du rendement, particulièrement au printemps.

Résumé

© 2019. La production de canola dépend principalement des variations des précipitations et de la température, mais on n’a pas encore pleinement évalué la relation directe entre l’humidité du sol et le rendement du canola. Les récents progrès de la télédétection hyperfréquences offrent la possibilité d’acquérir en temps utile des données précises sur l’humidité du sol à grande échelle. Or, la courte série chronologique de ces jeux de données présente un défi pour la définition des phénomènes extrêmes d’humidité du sol, et les limites de la détection par satellite des conditions de surface empêchent l’établissement d’un lien agronomique direct entre l’humidité du sol mesurée par satellite et l’eau effectivement disponible pour les plantes. Dans cette étude, nous examinons le potentiel des observations de l’humidité de surface du sol par hyperfréquences passives du satellite de la mission SMOS (Soil Moisture Ocean Salinity) comme indicateur des rendements du canola en Saskatchewan sur une période de 6 ans (2010 2015). Nous avons utilisé une analyse chi carré itérative pour étudier l’association entre les données SMOS d’humidité des sols et les données de rendement du canola dans les 20 régions agricoles de recensement de la Saskatchewan. Nous avons comparé les associations entre le rendement du canola et les indicateurs climatiques traditionnellement utilisés (température et pluviosité) afin d’évaluer l’efficacité relative des données SMOS d’humidité des sols comme indicateur du rendement. Nous montrons que les températures plus fraîches que la moyenne (Tmax ≤ 26 °C et Tmin ≤ 12 °C) au début d’août ont un effet favorable sur le rendement du canola, tandis que de hautes températures nocturne (Tmin ≥ 15 °C) à la mi juillet ont un effet défavorable. Les précipitations ont eu un effet minime sur la production de canola parce qu’elles étaient supérieures à la moyenne durant la période d’étude. Les plus fortes associations ont été observées entre l’humidité du sol et le rendement du canola, particulièrement dans les années de faible rendement et d’excès d’humidité du sol pour lesquelles les associations étaient significatives (p < 0,01, dl = 1) tout au long de la saison de croissance. Le début de juin, qui coïncide avec le stade d’établissement de la culture, a constitué une période critique dans laquelle l’excès d’humidité du sol (≥ 26,6 %) a entrainé des pertes de rendement. Les résultats de l’étude indiquent que les observations de l’humidité du sol obtenues par les satellites à hyperfréquences passives, comme le SMOS, pourraient constituer un indicateur efficace du rendement des cultures, particulièrement dans les régions touchées par l’excès d’humidité du sol.

Date de publication

2019-04-15

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