Rétablissement de communautés d’abeilles sauvages dans des complexes de prairies et de milieux humides restaurés des Prairies en Amérique du Nord

Citation

Purvis, E.E.N., Vickruck, J.L., Best, L.R., Devries, J.H., Galpern, P. (2020). Wild bee community recovery in restored grassland-wetland complexes of prairie North America. Biological Conservation, [online] 252 http://dx.doi.org/10.1016/j.biocon.2020.108829

Résumé en langage clair

L’intensification de l’agriculture est un facteur important du déclin des pollinisateurs à l’échelle mondiale, qui menace à son tour la prestation de services écosystémiques connexes. Dans la région des fondrières des Prairies en Amérique du Nord, les milieux humides entourés de prairies étaient autrefois abondants dans le paysage, mais ils existent maintenant généralement au sein d’une matrice d’agriculture. Nous avons évalué si la restauration de ces complexes de prairies et de milieux humides à partir de terres agricoles pouvait être utilisée comme outil d’atténuation du déclin des abeilles sauvages, au moyen d’une chronoséquence de restauration de 25 ans. Nous avons également surveillé le développement de la nidification des abeilles et des ressources alimentaires pour mieux établir les mécanismes qui entraînent le retour à un habitat restauré. Notre objectif était d’évaluer si la restauration des complexes de prairies et de milieux humides pouvait ramener les communautés d’abeilles à un état de référence (c.-à-d. habitats indigènes restants constitués de prairies et de milieux humides) et de déterminer la chronologie de ces changements. Nous avons constaté que la diversité des abeilles avait augmenté après la restauration et qu’elle s’approchait de celle des sites de référence après 1 à 4 ans, tandis que la diversité des espèces autres que Bombus, qui a été analysée séparément, s’approchait de celle des sites de référence après environ 5 à 10 ans. La diversité florale a également augmenté après la restauration des terres agricoles, mais elle est restée légèrement inférieure à celle des sites de référence dans le temps. Les changements dans la composition des espèces d’abeilles étaient plus attribuables à la composition des espèces florales qu’au temps écoulé depuis la restauration. Nos résultats donnent à penser que les complexes de prairies et de milieux humides restaurés peuvent fournir de la nourriture et des ressources de nidification aux abeilles dans les paysages dominés par l’agriculture et que la restauration peut ramener les communautés d’abeilles sauvages à un état de référence. À plus grande échelle, ils soulignent l’utilité de conserver des parcelles de terres non cultivées et restaurées dans les agroécosystèmes comme voie d’atténuation du déclin des pollinisateurs.

Résumé

© 2020, Elsevier Ltd. L’intensification de l’agriculture est un facteur important du déclin des pollinisateurs à l’échelle mondiale, qui menace à son tour la prestation de services écosystémiques connexes. Dans la région des fondrières des Prairies en Amérique du Nord, les milieux humides entourés de prairies étaient autrefois abondants dans le paysage, mais ils existent maintenant généralement au sein d’une matrice d’agriculture. Nous avons évalué si la restauration de ces complexes de prairies et de milieux humides à partir de terres agricoles pouvait être utilisée comme outil d’atténuation du déclin des abeilles sauvages, au moyen d’une chronoséquence de restauration de 25 ans. Nous avons également surveillé le développement de la nidification des abeilles et des ressources alimentaires pour mieux établir les mécanismes qui entraînent le retour à un habitat restauré. Notre objectif était d’évaluer si la restauration des complexes de prairies et de milieux humides pouvait ramener les communautés d’abeilles à un état de référence (c.-à-d. habitats indigènes restants constitués de prairies et de milieux humides) et de déterminer la chronologie de ces changements. Nous avons constaté que la diversité des abeilles avait augmenté après la restauration et qu’elle s’approchait de celle des sites de référence après 1 à 4 ans, tandis que la diversité des espèces autres que Bombus, qui a été analysée séparément, s’approchait de celle des sites de référence après environ 5 à 10 ans. La diversité florale a également augmenté après la restauration des terres agricoles, mais elle est restée légèrement inférieure à celle des sites de référence dans le temps. Les changements dans la composition des espèces d’abeilles étaient plus attribuables à la composition des espèces florales qu’au temps écoulé depuis la restauration. Nos résultats donnent à penser que les complexes de prairies et de milieux humides restaurés peuvent fournir de la nourriture et des ressources de nidification aux abeilles dans les paysages dominés par l’agriculture et que la restauration peut ramener les communautés d’abeilles sauvages à un état de référence. À plus grande échelle, ils soulignent l’utilité de conserver des parcelles de terres non cultivées et restaurées dans les agroécosystèmes comme voie d’atténuation du déclin des pollinisateurs.

Date de publication

2020-12-01

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