Réponse de la betterave à sucre à la rotation et à la gestion du sol dans une étude de 12 ans sous irrigation dans le sud de l'Alberta

Citation

Larney, F.J., Nitschelm, J.J., Regitnig, P.J., Pearson, D.C., Blackshaw, R.E. and Lupwayi, N.Z. 2016. Sugar beet response to rotation and soil management in a 12-year irrigated study in southern Alberta. Can. J. Plant Sci. 96: 776–789.

Résumé en langage clair

Dans l’ensemble, notre étude montre que la betterave à sucre peut bénéficier d’une gestion de conservation (travail réduit du sol, cultures de couverture, ajout de compost) dans le sud de l’Alberta. Comparativement à la rotation classique sur 4 ans, le rendement en betterave à sucre (moyenne sur la deuxième période de 6 ans de l’étude) était beaucoup plus élevé (11 %) dans le cas des rotations de conservation sur 4 et 5 ans, ainsi que dans le cas de la rotation de conservation sur 6 ans (8 %). Nous avons en outre observé une hausse significative (5 %) dans le rendement en sucre extractible avec la gestion de conservation. Ces résultats, de concert avec les avantages parallèles pour les autres cultures de la rotation et la qualité du sol, incitent à adopter des pratiques de conservation sur les terres irriguées dans cette région.

Résumé

Il y a longtemps que la betterave à sucre (Beta vulgaris L.) est cultivée en rotation avec d’autres cultures irriguées, dans le sud de l’Alberta. Une étude de 12 ans (2000–2011) a permis de comparer les pratiques de conservation (CONS) aux pratiques de gestion classiques (CLAS) de la betterave à sucre cultivée en rotations de quatre à six ans avec le haricot sec (Phaseolus vulgaris L.), la pomme de terre (Solanum tuberosum L.) et le blé tendre blanc de printemps (Triticum aestivum L.). L’avoine (Avena sativa L.) et la phléole (Phleum pratense L.) ont été ajoutées aux précédents dans la rotation de six ans. Les pratiques de conservation incluaient un travail minimum du sol, l’usage de cultures-abris, l’ajout de fumier composté de parcs d’engraissement et la culture dense du haricot sec. Comparativement à la rotation de quatre ans en mode CLAS (52,2 Mg par hectare), le rendement de la betterave à sucre (moyenne calculée avec le deuxième volet de six ans de l’étude, 2006–2011) a dépassé de 11 % le rendement des rotations de quatre et de cinq ans en mode CONS (57,7 à 57,9 Mg par hectare), et de 8 % celui de la rotation de six ans en mode CONS (56,1 Mg par hectare). La rotation n’a influé de manière significative sur les paramètres de la betterave à sucre liés aux impuretés que trois années sur douze, tout au plus. Cependant, quand on calcule la moyenne au terme des six dernières années de l’étude (2006–2011), on note une concentration significativement plus élevée de K (impureté) avec le mode de gestion CONS (2108 mg par kg) qu’avec le mode CLAS (1958 mg par kg). L’intégration des pratiques de conservation aux rotations de la betterave à sucre a donné lieu à une amélioration sensible du rendement, alors que les effets sur la qualité de la betterave étaient minimes.

Date de publication

2016-10-31