Répercussions des résidus d’endectocides sur la survie des scarabées (bousiers) erratiques : une méta-analyse

Citation

Finch, D., Schofield, H., Floate, K.D., Kubasiewicz, L.M., Mathews, F. (2020). Implications of Endectocide Residues on the Survival of Aphodiine Dung Beetles: A Meta-Analysis. Environmental Toxicology and Chemistry, [online] 39(4), 863-872. http://dx.doi.org/10.1002/etc.4671

Résumé en langage clair

Les bovins traités avec des parasiticides peuvent excréter des résidus nocifs pour les insectes reproducteurs dans les excréments, mais il peut être difficile de comparer les résultats d’études difficiles. Les études peuvent différer quant à l’approche expérimentale, au type de parasiticide (éprinomectine, doramectine, ivermectine, moxidectine) et à la façon dont le parasiticide est formulé (injection, pour-on, dopé). Pour compenser ces différences, nous avons réalisé une méta‐analyse quantitative qui a combiné les résultats de 22 études pour évaluer l’effet global des résidus de parasiticides sur la présence (présence ou absence) et l’abondance des coléoptères du fumier. Nos résultats ont montré que les résidus étaient associés à une augmentation du nombre de coléoptères adultes, ce qui nous a indiqué que les adultes avaient tendance à être attirés par les excréments par les résidus. Inversement, nos résultats ont montré que les larves de coléoptères du fumier étaient moins susceptibles de se trouver dans les excréments contenant des résidus. Ainsi, les adultes qui colonisent les excréments avec des résidus ne pondent pas d’œufs ou, plus probablement, les larves qui éclosent à partir de ces œufs meurent au début de leur développement. Lorsque nous avons examiné les différents types de parasiticides, seule l’ivermectine a été associée à un déclin significatif du nombre d’adultes et de larves, peut-être parce que notre méta-analyse contenait relativement peu d’études portant sur les effets de l’éprinomectine, de la doramectine ou de la moxidectine. Dans le cadre d’études en laboratoire, seuls les déjections enrichies de parasiticides ont réduit l’abondance des larves. Dans le cadre d’études sur le terrain, seul l’épandage en verson a permis de réduire l’abondance des larves. Les résultats de notre méta-analyse permettent de préciser les effets nocifs des résidus de parasiticides dans les déjections des bovins sur les bousiers, fournissent des preuves solides des conséquences des différentes méthodes d’application et soulignent la nécessité d’utiliser des techniques méthodologiques normalisées pour les études futures.

Résumé

© 2020, SETAC. Il est souvent difficile de comparer les études examinant les effets des endectocides sur la faune coprophage en raison des différentes approches expérimentales, par exemple les ingrédients actifs (éprinomectine, doramectine, ivermectine, moxidectine) et les formulations (injection, à verser, enrichie) étudiés. Pour mieux comprendre, nous avons réalisé une méta-analyse quantitative de 22 études visant à évaluer l’effet global des résidus d’endectocides sur l’occurrence (présence ou absence) et l’abondance des scarabées erratiques. Nos résultats font état d’un effet positif sur l’occurrence des adultes, selon lequel les adultes ont tendance à être attirés par les excréments contenant des résidus. À l’opposé, les larves sont moins susceptibles d’être présentes dans les excréments contenant des résidus. Ainsi, soit les adultes qui colonisent les excréments contenant des résidus ne pondent pas d’œufs, soit, plus probablement, les larves qui éclosent à partir des œufs pondus meurent au début de leur développement. Nous avons constaté que l’abondance des adultes et des larves était significativement réduite dans les excréments contenant des résidus. Lorsque nous avons comparé différents endectocides, seul l’ivermectine a eu un effet négatif significatif sur l’abondance des adultes et des larves, peut-être en raison de la petite taille de l’échantillon pour les autres agents. Dans le cadre d’études en laboratoire, seuls les excréments enrichis d’endectocides ont réduit l’abondance des larves, alors qu’au cours des recherches sur le terrain, seules les applications par versement ont semblé réduire l’abondance des larves. Le présent article décrit en outre les effets non ciblés des résidus d’endectocides sur les organismes vivant dans les excréments, fournit des preuves solides des conséquences des différentes méthodes d’application et souligne la nécessité d’utiliser des techniques méthodologiques normalisées au cours des études futures. Environ Toxicol Chem 2020;39:863–872. © 2020 SETAC.

Date de publication

2020-04-01

Profils d'auteurs