Relay cropping cauliflower with lettuce as a means to manage first-generation cabbage maggot (Diptera: Anthomyiidae) and minimize cauliflower yield loss

La première génération de la mouche du chou (Delia radicum (L.)) (Diptera : Anthomyiidae) peut infliger des dommages importants aux semis du genre Brassica qui viennent d’être repiqués au champ. Cette étude visait à évaluer dans quelle mesure les cultures relais, pratique consistant à favoriser la culture simultanée de deux espèces dans un même champ pendant une brève période, peuvent contribuer à : 1) réduire le nombre d’œufs déposés par les femelles de la première génération du D. radicum en perturbant le comportement de recherche de l’hôte de ces femelles; 2) réduire le plus possible la perte de rendement en limitant la durée du chevauchement des deux cultures. En raison de la forte abondance de deux autres espèces du genre Delia, le D. platura (Meigen) et le D. florilega (Zetterstedt), les effets du traitement sur ces deux espèces ont également été considérés. Au cours des deux années de l’étude (2003 et 2004), moins d’œufs de D. radicum ont été trouvés à la base des plants de choux fleurs (Brassica oleracea variété botrytis) dans la culture relais avec laitue (Lactuca sativa L.) que dans la monoculture. En 2003, les D. platura/D. florilega femelles ont également déposé moins d’œufs dans la culture relais que dans la monoculture, mais en 2004, la tendance s’est inversée. La laitue a été récoltée après le pic de la période de ponte du D. radicum. Le poids et le diamètre des inflorescences des choux fleurs étaient comparables dans les deux types de cultures, tant en 2003 qu’en 2004. En 2004, en raison de la perte de plants provoquée par l’alimentation des D. platura/D. florilega, le rendement de la culture relais a été inférieur à celui de la monoculture. Même si d’autres recherches s’imposent pour étudier les effets des cultures relais sur d’autres organismes nuisibles dans cet agrosystème, la présente étude est la première à démontrer que les cultures relais peuvent contribuer à réduire les pontes du D. radicum à l’échelle étudiée tout en limitant le plus possible la compétition pour les ressources essentielles entre les deux espèces cultivées.