Propriétés antimutagènes des produits de la biohydrogénation des acides mono- et diénoïques du gras de bœuf

Des produits de la biohydrogénation d’acides gras insaturés issus du gras de bœuf et des acides gras purs ont été soumis au test de mutagénicité d’Ames sur Salmonella, y compris des acides gras monoinsaturés [AGMI : acide oléique, acide vaccénique, acide élaïdique; fractions d’acides gras du bœuf riches en trans (t)11/t13-t14-18:1 (t11,13,14-Frac), t10-18:1 (t10-Frac)] et des acides gras diénoïques [acide linoléique, isomères cis de l’acide linoléique conjugué (c)9,t11-18:2 et t10,c12-18:2, et une fraction d’acide gras diénoïques de bœuf mixte riche en c9,t13-/t8,c12/t11c15-18:2 (DM)]. Des effets antimutagènes considérablement supérieurs de l’acide oléique, de l’acide vaccénique, de la t11,13,14-Frac et de la t10-Frac relativement à la daunomycine ont été observés à 2,5 mg. Tous les acides diénoïques, à l’exception des acides DM, ont réduit significativement la mutagénicité de la daunomycine à 0,25 mg ou plus. Une action antimutagène des acides oléique et vaccénique à l’égard du 2-aminoanthracène a été observée à des quantités respectives de 2,5 mg et 0,25 mg. Tous les acides diénoïques ont réduit significativement la mutagénicité du 2-aminoanthracène à 0,25 mg ou plus. Cette étude montre que les acides gras insaturés, y compris les acides gras trans qui se trouvent couramment dans le bœuf, peuvent avoir d’importantes propriétés antimutagènes.