Predictions of enteric methane emissions for various summer pasture and winter feeding strategies for cow calf production

Citation

Legesse, G., Small, J.A., Scott, S.L., Crow, G.H., Block, H.C., Alemu, A.W., Robins, C.D., et Kebreab, E. (2011). « Predictions of enteric methane emissions for various summer pasture and winter feeding strategies for cow calf production. », Animal Feed Science and Technology, 166-167, p. 678-687. doi : 10.1016/j.anifeedsci.2011.04.082

Résumé

Des modèles mécanistiques (COWPOLL et MOLLY) et empiriques (niveau 2 du GIEC et ELLIS) ont été utilisés pour prévoir les émissions de CH₄ entérique associées à deux systèmes de pâturage d’été et à quatre stratégies d’alimentation hivernale pour une exploitation de naissage-élevage dans les prairies-parcs canadiennes de l’Ouest. Les modèles utilisaient des valeurs moyennes pour la composition en nutriments des rations, le poids corporel et la note d’état corporel des vaches multipares et primipares afin de prévoir les émissions sur 90 jours pour chacune des stratégies. Les valeurs moyennes ont été déterminées à partir de données recueillies au cours de cinq années d’exploitation, des vaches de races britannique et continentale croisées étant assignées à une stratégie pour toute la durée de leur vie. Chaque année d’exploitation a débuté en juin avec le pâturage d’été des paires vache‑veau (n = 288/année, y compris 76 vaches primipares) assignées à des pâturages de luzerne-graminées (LG) ou à des pâturages de graminées (G) jusqu’au sevrage en septembre. En novembre, après le sevrage, les vaches gravides (n = 240/année) ont été assignées au pâturage prolongé (PP) de repousses en dormance dans les pâturages vivaces et aux cultures annuelles mises en andains, ou à une de trois rations données dans un parc d’élevage : foin (F), paille/orge (PO; matière sèche : 700 paille d’avoine:300 orge grain traitée à la vapeur et aplatie), ou ensilage/paille (EP; matière sèche : 400 orge ensilée:600 paille d’avoine). Les vaches ont été nourries de rations communes entre le sevrage et la période d’hiver, et la période précédant le vêlage et le pâturage d’été. Les écarts dans les prévisions des émissions de CH₄ entérique entre les modèles (26‑35 %) étaient nettement plus grands qu’entre les systèmes (3‑5 %). Pour les vaches de race bouchère, les modèles mécanistiques et empiriques ont prévu des émissions de CH₄ entérique semblables pour les groupes de pâturage d’été, LG et G. Selon les modèles COWPOLL, MOLLY et ELLIS, les émissions de CH₄ entérique associées aux vaches taries gravides seraient plus élevées pour les groupes d’alimentation PP et F que pour les groupes d’alimentation PO et EP, en période hivernale. À titre de comparaison, les prévisions de niveau 2 du GIEC étaient le plus faibles pour le groupe d’alimentation PP. Les émissions de CH₄ entériques attribuables aux exploitations de naissage-élevage peuvent être réduites, pendant l’hiver, en nourrissant les vaches taries gravides au moyen d’aliments conservés contenant de la paille combinée à de l’orge ensilée ou à de l’orge grain, plutôt qu’en leur donnant seulement du foin. Une évaluation plus complète est nécessaire afin de déterminer la contribution nette des programmes de pâturage prolongé ou d’alimentation en parc d’élevage dans le cadre de stratégies d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, en production bovine. Finalement, les grandes différences entre les émissions de CH₄ entériques prévues par les modèles et les émissions issues des systèmes d’exploitation font en sorte qu’on ne peut pas utiliser les modèles à des fins réglementaires dans leur forme actuelle.