Possibilité de coexistence de parasitoïdes indigènes et exotiques et de leur impact sur la lutte contre Halyomorpha halys

Citation

Konopka, J.K., Haye, T., Gariepy, T.D., McNeil, J.N. (2017). Possible coexistence of native and exotic parasitoids and their impact on control of Halyomorpha halys. Journal of Pest Science, [online] 90(4), 1119-1125. http://dx.doi.org/10.1007/s10340-017-0851-2

Résumé en langage clair

Dans la lutte biologique classique, on utilise les ennemis naturels d’un insecte ravageur pour réduire les dommages causés par ce ravageur. Dans le cadre de la présente étude, nous avons examiné deux ennemis naturels d’un insecte envahissant, la punaise marbrée, afin de déterminer si les deux ennemis naturels entreraient en compétition pour l’hôte. Comme la compétition pourrait réduire l’efficacité d’un programme de lutte biologique, il est donc important de comprendre les interactions entre les ennemis naturels qui partagent le même hôte. Dans la présente étude, nous avons examiné la compétition entre Trissolcus japonicus et Anastatus bifasciatus, et nous avons déterminé que les deux espèces peuvent coexister et que lorsque les deux espèces d’ennemis naturels sont présentes, elles peuvent accroître la répression du ravageur.

Résumé

© 2017, Springer-Verlag Berlin Heidelberg. L’introduction d’ennemis naturels exotiques pour la lutte biologique contre des organismes nuisibles envahissants peut perturber les interactions écologiques existantes, ce qui peut influer sur l'issue des introductions en lutte biologique. On en sait peut sur les interactions entre les parasitoïdes asiatiques des œufs, proposés comme agents classiques de lutte biologique contre le ravageur envahissant hautement polyphage Halyomorpha halys (Stål), et les parasitoïdes indigènes de la zone d’introduction. Par conséquent, nous avons évalué la compétition interspécifique entre des adultes et des larves de Trissolcus japonicus (Ashmead) et de Anastatus bifasciatus (Geoffroy) d’Europe (1) en observant les interactions agressives entre les adultes des deux espèces après le parasitisme et (2) en fournissant à chaque espèce de parasitoïde des masses d’œufs de H. halys déjà parasités, à divers intervalles de temps. Les résultats laissent croire que T. japonicus et A. bifasciatus se livrent à une compétition avec contrepoids, le premier étant un compétiteur extrinsèque supérieur (protection des œufs et agressivité) et le second un compétiteur intrinsèque supérieur (développement réussi à partir d’œufs multiparasités de tous âges). Nous pensons qu’il est peu probable que la présence de T. japonicus ait des répercussions négatives sur A. bifasciatus et que ces deux espèces puissent coexister et potentiellement agir en synergie dans la lutte biologique contre H. halys.

Date de publication

2017-09-01

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