Phylogénie moléculaire et taxonomie des oomycètes semblables au Lagenidium qui sont pathogènes pour des mammifères

Citation

Spies CF, Grooters AM, Lévesque CA, Rintoul TL, Redhead SA, Glockling SL, Chen CY, de Cock AW. 2016. Molecular phylogeny and taxonomy of Lagenidium-like oomycetes pathogenic to mammals

Résumé en langage clair

On observe de plus en plus souvent chez des chiens, des chats et des humains de graves infections associées à un groupe de champignons aquatiques qui n’étaient auparavant pas connus comme étant infectieux pour des mammifères. Il s’agit d’un groupe d’espèces à zoospores (spores nageantes) classé parmi les Oomycètes (organismes semblables aux champignons, mais pas considérés comme de véritables champignons) dans le genre Lagenidium. Les données de séquençage d’ADN de six gènes qui ont été corrélées avec les caractères morphologiques en culture, ce qui renforce la fiabilité des analyses, montrent que ces organismes appartiennent à trois espèces, soit deux du genre Lagenidium et une du genre vaguement apparenté Paralagenidium. Les Lagenidium parasites de mammifères sont apparentés aux genres Myzocytiopsis et Salilagenidium, qui sont des parasites d’autres groupes d’animaux comme des insectes, des nématodes ou des crustacés. On recommande d’étudier plus en détail le potentiel d’infection de mammifères par des espèces dont on croit qu’elles n’infectent que des animaux d'autres embranchements. Une des espèces étudiées a été exclue du genre Lagenidium et classée dans le genre Pythium, dont la plupart des espèces sont des parasites de végétaux.

Résumé

Depuis 20 ans, on observe de plus en plus souvent, principalement chez des chiens, mais aussi chez des chats et des humains, des infections par des oomycètes inconnus qui présentent des similarités morphologiques et moléculaires avec des espèces connues de Lagenidium. Trois de ces oomycètes pathogènes ont été décrits comme Lagenidium giganteum forma caninum, Lagenidium deciduum et Paralagenidium karlingii avant la publication de leur vérification phylogénique. Étant donné la complexité de la taxonomie du genre Lagenidium et les récents rapports sur des espèces de ce genre qui sont pathogènes pour des mammifères, il faut vérifier ces taxons en tenant compte des données disponibles sur le genre Lagenidium et les genres qui lui sont apparentés. Pour ce faire, nous avons caractérisé la morphologie des espèces pathogènes pour des mammifères et effectué des analyses phylogéniques. Notre analyse phylogénique fondée sur six gènes soutient généralement la plus récente classification détaillée des Lagenidium en établissant un clade de Lagenidium bien défini qui comprend le L. giganteum f. caninum et le L. deciduum, qui sont pathogènes pour des mammifères, et des clades bien définis auxquels qu’on peut nommer Myzocytiopsis et Salilagenidium. Le genre Paralagenidium n’est phylogéniquement apparenté à aucun des principaux clades au sein de la classe des Péronosporomycètes. Nous avons montré d’étroites relations entre des taxons pathogènes pour des mammifères et des taxons pathogènes pour des insectes ou des nématodes. Il faut davantage caractériser les taxons semblables au Lagenidium pour déterminer le risque d’infection de mammifères par des pathogènes d’insectes et de nématodes.

Date de publication

2016-05-20