Phosphorus algal availability and release potential in suspended and streambed sediments in relation to sediment and catchment characteristics

Nous avons analysé les sédiments en suspension et les sédiments déposés au fond dans le cas de deux paires de cours d’eau (exutoire du bassin d’intervention et exutoire témoin; bras 14 et bras 15) situés dans des bassins versants faisant l’objet d’activités d’élevage intensives, afin de déterminer les concentrations de phosphore total (PT), de P disponible pour les algues (PDA) et de diverses fractions du P ainsi que l’indice de saturation en P (ISP). Nous avons examiné les variations des caractéristiques du P associées au type de sédiment et aux sites étudiés ainsi que les principales variables régissant les variations. Par rapport aux sédiments du fond des cours d’eau, les sédiments en suspension présentaient des concentrations notablement plus élevées de PT et de PDA et étaient davantage susceptibles de continuer d’adsorber du P de la colonne d’eau. Les différences observées entre les deux types de sédiments étaient principalement dues à des différences concernant la taille des particules. Dans les sédiments en suspension et les sédiments du fond, les concentrations de PT, de PDA, de P organique (Po) et de P inorganique (Pi) ne présentaient pas de différences significatives entre les deux exutoires, mais les concentrations mesurées étaient notablement plus élevées dans le bras 15 que dans le bras 14. Les valeurs d’ISP mesurées étaient nettement plus élevées dans l’exutoire témoin que dans tous les autres sites étudiés à l’intérieur du micro-bassin d’intervention. Les propriétés des sédiments (p. ex., concentrations de calcium (Ca), d’aluminium (Al) et de matière organique (MO)) et les caractéristiques des bassins (p. ex., analyse M3P du sol et zone de drainage) expliquaient 62 à 87 % des variations des valeurs log-transformées de PT, PDA, Po, Pi et ISP dans le cas des sédiments en suspension, le principal facteur contributif étant les propriétés des sédiments. Dans le cas des sédiments du fond des cours d’eau, les variations des concentrations de P et de l’ISP étaient moins bien expliquées (13 – 56 %), et la teneur en MO des sédiments s’est avérée être le prédicteur le plus important. Le pourcentage de superficie boisée du paysage expliquait une faible proportion (3 %) des variations de l’ISP et des concentrations de P dans les sédiments du fond des cours d’eau.