Peut-on arracher mécaniquement les mauvaises herbes qui dépassent le soja ou le haricot adzuki pour réduire leur apport de graines?

Citation

Simard, M.J., Page, E.R., Nurse, R.E. (2019). Can weeds overtopping soybean or Adzuki Bean be mechanically pulled to reduce their seed input?. Weed Technology, [online] 33(1), 159-165. http://dx.doi.org/10.1017/wet.2018.104

Résumé en langage clair

Les mauvaises herbes de grande taille qui échappent à la lutte hâtive, comme les mauvaises herbes résistantes à un ou plusieurs herbicides, sont de plus en plus préoccupantes. Lorsque les mauvaises herbes atteignent une certaine taille, peu d’options autres que le désherbage manuel limitent la production et la dispersion des graines. L’objectif de ce projet était d’évaluer l’efficacité du Bourquin Organic Weed Puller® (une série de roues rotatives qui agrippent et arrachent les mauvaises herbes) pour éliminer les mauvaises herbes hautes avant qu’elles ne répandent leurs graines dans les cultures de soja et de haricot adzuki. Les essais ont été réalisés au Canada dans les fermes expérimentales d’Agriculture et Agroalimentaire Canada à Saint-Jean-sur-Richelieu (SJR) au Québec (2 ans) et à Harrow (HAR) en Ontario (1 an), sur un sol limoneux et un sol sableux, respectivement. L’expérience comprenait des cultures de différentes hauteurs possibles, deux espèces de mauvaises herbes et deux dates d’arrachage. La production de graines de mauvaises herbes intactes et de mauvaises herbes endommagées par l’extracteur de mauvaises herbes a également été enregistrée. Moins du tiers des plantes d’herbe à poux ou d’amarante à racines rouges ont été arrachées. Les taux d’arrachage les plus élevés (43 %) ont été observés pour le chénopode blanc à un emplacement (RSJ), mais l’arrachage était très faible à l’autre emplacement (HAR). Les taux d’arrachage n’étaient pas suffisamment élevés pour limiter l’apport de graines provenant de populations résistantes aux herbicides, et le chénopode blanc arraché, puis laissé au sol a produit des milliers de graines viables.

Résumé

© Weed Science Society of America, 2019. Les mauvaises herbes de grande taille qui échappent à la lutte hâtive, comme les mauvaises herbes résistantes à un ou plusieurs herbicides, sont de plus en plus préoccupantes. Lorsque les mauvaises herbes atteignent une certaine taille, peu d’options autres que le désherbage manuel limitent la production et la dispersion des graines. L’objectif de ce projet était d’évaluer l’efficacité du Bourquin Organic Weed Puller® (une série de roues rotatives qui agrippent et arrachent les mauvaises herbes) pour éliminer les mauvaises herbes hautes avant qu’elles ne répandent leurs graines dans les cultures de soja et de haricot adzuki. Les essais ont été réalisés au Canada dans les fermes expérimentales d’Agriculture et Agroalimentaire Canada à Saint-Jean-sur-Richelieu (SJR) au Québec (2 ans) et à Harrow (HAR) en Ontario (1 an), sur un sol limoneux et un sol sableux, respectivement. Le dispositif expérimental comprenait des cultures de différentes hauteurs possibles (différents cultivars de soja et de haricot adzuki), deux espèces de mauvaises herbes par localité (chénopode blanc [dans les deux localités] et petite herbe à poux ou amarante à racine rouge à HAR) et deux dates d’arrachage. Le dispositif comprenait également des parcelles témoins recouvertes de mauvaises herbes et traitées aux herbicides. Les mauvaises herbes qui dépassaient le couvert végétal d’au moins 10 cm ont été marquées et caractérisées. Les dommages causés par l’extracteur de mauvaises herbes ont été classés dans les catégories suivantes : 1, mauvaise herbe arrachée (effet recherché); 2, coupée; 3, pliée; 4, abîmée; et 5, intacte. La production de graines des mauvaises herbes endommagées et intactes a également été enregistrée. Moins du tiers des plantes d’herbe à poux ou d’amarante à racine rouge ont été arrachées, quelle que soit la combinaison de traitements. Les taux d’arrachage les plus élevés ont été observés pour le chénopode blanc à SJR (43 %), mais l’arrachage était très faible à HAR (3,1 % maximum). Les taux d’arrachage n’étaient pas suffisamment élevés pour limiter l’apport de graines provenant de populations résistantes aux herbicides, et le chénopode blanc arraché, puis laissé au sol a produit des milliers de graines viables.