Pertes d’azote provenant de sources agricoles diffuses dans le ruissellement nival dans les Prairies canadiennes

Citation

Schneider, K.D., Thiagarajan, A., Cade-Menun, B.J., McConkey, B.G. and Wilson, H.F. 2018. Nitrogen loss in snowmelt runoff from non-point agricultural sources on the Canadian prairies. pp. 73-94. In: Lal, R., and Stewart, B.A., eds. Soil Nitrogen Uses and Environmental Impacts. CRC Press. Boca Raton, FL. 392 pp. ebook ISBN: 9781351857413

Résumé en langage clair

L’azote (N) est un élément essentiel à la croissance des plantes, et de nombreux systèmes agricoles nécessitent l’apport d’engrais azoté pour une production optimale. Cependant, seulement une portion du N contenu dans les engrais chimiques ou le fumier est utilisée par les plantes ou retenue dans le sol. Dans les paysages agricoles, de l’azote peut être perdu sous forme gazeuse, par lessivage et par ruissellement pluvial ou nival. Le ruissellement d’azote provenant de sources agricoles vers les eaux de surface est une importante préoccupation à l’échelle mondiale et est une source de problèmes de qualité de l’eau dans de nombreuses régions. Pour réduire les pertes de N et éviter les problèmes de qualité de l’eau, il est essentiel de connaître les pratiques d’exploitation entraînant une hausse ou une diminution des pertes de N et de déterminer comment le N passe des terres à l’eau. Les Prairies canadiennes diffèrent des autres régions du Canada, car la majeure partie des pertes d’azote y est associée au ruissellement nival printanier plutôt qu’au ruissellement pluvial échelonné sur l’année. Le présent chapitre de livre rédigé sur invitation offre un sommaire des résultats de plusieurs projets de recherche menés dans les Prairies canadiennes. Il renferme également des recommandations quant aux pratiques de gestion destinées à réduire les pertes de N par l’entremise du ruissellement nival, en plus d’indiquer les sujets pour lesquels les connaissances sont limitées et de plus amples recherches sont nécessaires.

Résumé

L’azote (N) est un élément essentiel à la croissance des plantes, et de nombreux systèmes agricoles nécessitent l’apport d’engrais azoté pour une production optimale. Cependant, seulement une portion du N contenu dans les engrais chimiques ou le fumier est utilisée par les plantes ou retenue dans le sol. Dans les paysages agricoles, de l’azote peut être perdu par volatilisation (sous forme d’ammoniaque, NH3), par dénitrification (sous forme gazeuse N2O, NO, N2), par lessivage de nitrate (NO3­N) et par ruissellement pluvial ou nival. L’azote est transporté dans les eaux de ruissellement sous diverses formes, notamment sous forme inorganique soluble [NO3-N, ammoniaque-N (NH4-N)] et organique dissoute, ou sous forme d’azote organique ou inorganique particulaire (Delgado, 2002). Le ruissellement d’azote provenant de sources agricoles vers les eaux de surface est une importante préoccupation à l’échelle mondiale; selon une étude menée dans 946 bassins versants dans le monde, les pertes de N par ruissellement étaient systématiquement plus élevées par unité de surface dans le cas des terres agricoles que dans celui des autres types de terres. Les sources agricoles diffuses d’éléments nutritifs sont généralement plus difficiles à gérer que les sources ponctuelles, parce qu’elles ont une plus vaste répartition dans les bassins versants touchés et qu’elles sont souvent très variables dans le temps à cause du rôle des conditions météorologiques dans la fréquence et l’intensité du ruissellement. Pour améliorer l’efficacité d’utilisation des engrais et réduire les risques pour la qualité de l’eau en aval, il est essentiel de déterminer les voies de pertes de N associées aux terres agricoles ainsi que les pratiques d’exploitation entraînant une hausse ou une diminution des pertes de N.