Pathogénicité des souches de virus Y de la pomme de terre chez différentes variétés de pomme de terre

Citation

Bai Y, Han S,Gao Y, Zhang W, Fan G, Qiu C, Shen Y, Zhang S, Shang H, Nie X, Wen J. 2017. Pathogenicity of Potato virus Y strains in different potato varieties. Acta Agriculturae Boreali-occidentalis Sinica 27: 1713-1720

Résumé en langage clair

Le virus Y de la pomme de terre (PVY, pour Potato virus Y) est un des virus les plus courants et les plus destructeurs à s’attaquer à la production de pommes de terre partout dans le monde. Cette étude a porté sur la capacité de causer la maladie de quatre souches d’hybrides naturels de PVY [PVYN:O, PVYN-Wi, PVYNTN-NW(SYR-I) and PVYNTN-NW(SYR-II)] chez différentes variétés de pommes de terre en Chine. En général, le PVYN-Wi a causé des signes légers d’infection (principalement de la mosaïque sur les feuilles), alors que les autres souches ont provoqué des lésions graves aux feuilles et/ou aux tubercules. La variété Xingjia 2 a présenté de légères lésions foliaires comparativement aux autres variétés (notamment les variétés Kexin 13 et 18) infectées par les différentes souches de PVY, laissant supposer une tolérance élevée au PVY chez la variété Xingjia 2. Même si le PVYN-Wi n’a causé que de légers signes d’infection chez toutes les variétés, il a donné lieu à différents degrés de changements cellulaires chez les plantes de pomme de terre infectées. Parmi les souches étudiées, c’est la souche PVYNTN-NW (SYR-I et SYR-II) qui avait la plus grande capacité pathogène et elle a non seulement causé de graves lésions dans les feuilles des variétés Kexin 13, Kexin 18 et Favorita, mais elle a aussi engendré des anneaux de tissus morts dans les tubercules des variétés Kexin 13 et Xingjia 2.

Résumé

Le virus Y de la pomme de terre (PVY, pour Potato virus Y) est un des virus les plus courants et les plus destructeurs à s’attaquer aux pommes de terre partout dans le monde. Pour déterminer les effets et la pathogénicité de différentes souches du PVY chez différentes variétés de pommes de terre, nous avons inoculé (mécaniquement) quatre souches de PVY naturellement recombinantes [PVYN:O, PVYN-Wi, PVYNTN-NW(SYR-I) et PVYNTN-NW(SYR-II)] à quatre variétés de pommes de terre. En plus d’observer les signes visuels d’infection des feuilles et des tubercules, nous avons surveillé les changements touchant l’ultrastructure et la morphologie cellulaires à l’aide de la microscopie électronique. En général, le PVYN-Wi a causé des signes légers d’infection (principalement la mosaïque) chez toutes les variétés de pommes de terre à l’étude, alors que les autres souches ont provoqué des lésions graves aux feuilles et/ou aux tubercules. La variété Xingjia 2 a présenté de légères lésions foliaires comparativement aux autres variétés, notamment les variétés Kexin 13 et 18 infectées par les différentes souches de PVY, laissant supposer une certaine tolérance à la maladie dans les feuilles de la variété Xingjia 2. Il est intéressant de noter que malgré le fait que le PVYN-Wi n’a causé que des signes d’infection légers chez toutes les variétés de pommes de terre, il a induit différents degrés de changements morphologiques cellulaires, variant de la formation de structures ressemblant aux pales de moulins à vent spirales à la dégradation des chloroplastes en passant par la prolifération de la membrane et à la déformation des cellules, chez Kexin 18. Parmi les souches textées, celles du PVYNTN-NW (SYR-I et SYR-II) étaient les plus pathogènes, causant non seulement de graves lésions foliaires chez les variétés Kexin 13, Kexin 18 et Favorita, mais aussi des anneaux nécrotiques dans les tubercules chez au moins deux variétés (Kexin 13 et Xingjia 2). La pathogénicité du PVYN:O était intermédiaire à celle du PVYN-Wi et du PVYNTN-NW, et ce virus a causé un degré intermédiaire de lésions chez les plantes ainsi qu’un degré intermédiaire de changements dans l’ultrastructure des cellules. Cette étude permet de mieux comprendre les interactions entre différentes souches de virus PVY et différentes variétés de pommes de terre, et ce, tant au niveau de la plante entière qu’au niveau cellulaire, nous donnant un nouvel angle pour mieux lutter contre ce virus destructeur des cultures de pommes de terre.

Date de publication

2017-11-01

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