The occurrence and potential relevance of post-release, nontarget attack by Mogulones cruciger, a biocontrol agent for Cynoglossum officinale in Canada

Citation

Andreas, J.E., Schwarzländer, M., et De Clerck-Floate, R.A. (2008). « The occurrence and potential relevance of post-release, nontarget attack by Mogulones cruciger, a biocontrol agent for Cynoglossum officinale in Canada. », Biological Control, 46(3), p. 304-311. doi : 10.1016/j.biocontrol.2008.05.014

Résumé

Des cas de dommages causés à des espèces non ciblées par des organismes introduits comme agents de lutte biologique ont soulevé un débat sur la sécurité de la lutte biologique contre les mauvaises herbes. Ce débat a fait ressortir l’importance de vérifier après les lâchers si des espèces non ciblées sont attaquées et, le cas échéant, de caractériser les dégâts. On peut citer le cas particulier du Mogulones cruciger, un charançon des racines dont l’utilisation est autorisée au Canada, mais non aux États Unis, pour lutter contre la cynoglosse officinale (Cynoglossum officinale). Le M. cruciger a été lâché pour la première fois en Colombie Britannique en 1997, suivant les recommandations de l’American Technical Advisory Group et du Comité d’examen de la lutte biologique au Canada. La même année, l’US Fish and Wildlife Service exprimait la crainte que cet insecte attaque des espèces en péril de la famille des Boraginacées. Nous avons relevé puis surveillé sur une période de deux ans les espèces de la même famille que la cynoglosse officinale présentes dans six localités de l’Alberta et de la Colombie Britannique où le M. cruciger a été lâché afin de vérifier si ce dernier attaquait ces espèces et, le cas échéant, d’évaluer les dommages qu’il pouvait leur causer. Les quatre espèces parentes étaient attaquées par le charançon, à des degrés variant selon l’espèce, la localité et l’année. Les espèces non ciblées étaient moins attaquées que le C. officinale, la différence variant selon l’espèce, la localité et l’année. Nous avons dégagé une relation positive entre la probabilité que les espèces non ciblées soient attaquées et la gravité de l’attaque contre le C. officinale. Nos résultats montrent que la migration du M. cruciger aux États Unis pourrait exposer certaines espèces de Boraginacées non ciblées. Cependant, ne sachant pas si les attaques contre ces espèces seraient transitoires ou non, on ne peut se prononcer sur le risque pour les espèces indigènes américaines.

Date de publication

2008-09-01