Modélisation à l’échelle d’une exploitation agricole pour l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre d’un système de production semi-intensive de viande comportant des vaches allaitantes

Citation

Samsonstuen, S., Åby, B.A., Crosson, P., Beauchemin, K.A., Bonesmo, H., Aass, L. (2019). Farm scale modelling of greenhouse gas emissions from semi-intensive suckler cow beef production. Agricultural Systems, [online] 176 http://dx.doi.org/10.1016/j.agsy.2019.102670

Résumé en langage clair

La croissance démographique et les changements climatiques font pression sur les systèmes de production agricole afin d’assurer une production alimentaire suffisante tout en réduisant au minimum les émissions de gaz à effet de serre (GES). Conformément aux engagements stratégiques de réduction des émissions totales, les intervenants des chaînes d’approvisionnement du bétail se sont employés à réduire l’intensité de leurs émissions de GES, laquelle mesure la quantité de GES générés par la fabrication d’un produit. Mettre l’accent sur l’intensité d’émission permet à l’industrie de croître tout en limitant ses émissions par rapport à la quantité de biens produits. Les modèles d’exploitation agricole intégrée comme HOLOS sont utiles pour évaluer l’incidence des améliorations de l’efficacité technique et les options pour l’atténuation directe des émissions de GES et de l’intensité d’émission à l’échelle de l’exploitation. Cette étude visait la conception d’un modèle des émissions de GES d’une exploitation agricole intégrée en Norvège en se basant sur le modèle HOLOS canadien, puis son utilisation pour l’évaluation des émissions de GES de troupeaux de vaches de boucherie dans deux régions géographiques norvégiennes offrant des ressources distinctes et des aliments de qualité différente.

Résumé

© Elsevier Ltd, 2019. Le modèle d’exploitation agricole intégrée HolosNorBeef a été conçu dans le but d’estimer les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) issues des systèmes de production de viande avec des vaches allaitantes en Norvège. Ce modèle tient compte des émissions directes de méthane (CH4), d’oxyde nitreux (N2O) et de dioxyde de carbone (CO2) provenant de l’élevage de bétail de l’établissement, y compris la modification du carbone (C) dans les sols, ainsi que des émissions indirectes de N2O et de CO2 associées au lessivage, à la volatilisation et aux intrants utilisés sur place. L’intensité d’émission d’une exploitation bovine moyenne en Norvège a été estimée en étudiant des troupeaux typiques de race britannique et de race continentale situés dans deux régions distinctes – les plaines et les montagnes – offrant des ressources distinctes et des aliments de qualité différente. Les plaines se trouvaient en basse altitude, dans une région propice à la production céréalière, tandis que les montagnes étaient situées à plus haute altitude, dans une région montagneuse impropre à une telle production. Les intensités d’émission estimées pour les races britanniques étaient de 29,5 et de 32,0 kg d’équivalent (éq.) CO2/kg de carcasse, et, pour les races continentales, de 27,5 et de 29,6 kg d’éq. CO2/kg de carcasse, dans les plaines et les montagnes respectivement. Le CH4 entérique composait la majeure partie des émissions totales de GES, soit entre 44 et 48 %. L’oxyde nitreux provenant du fumier et des sols arrivait en deuxième position avec, en moyenne, 21 % des émissions totales. En moyenne, la séquestration du carbone a permis de réduire l’intensité d’émission de 3 %. Si l’on exclut le C dans le sol, la différence d’intensité des émissions de GES entre les deux emplacements s’est réduite, ce qui indique qu’il est important de tenir compte des modifications de C dans le sol pour le calcul de l’intensité d’émission, particulièrement si l’on prend en considération la production d’aliments pour le bétail et l’utilisation du pâturage.

Date de publication

2019-11-01

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