Modélisation du rendement en orge dans un chernozem brun foncé après l’arrêt d’un épandage de fumier sur une longue période

Citation

Agomoh, I., Zvomuya, F., Hao, X., College, L. (2018). Modeling barley yield in a dark brown chernozem after discontinuation of long-term manure application. Soil Science Society of America Journal, [online] 82(2), 392-402. http://dx.doi.org/10.2136/sssaj2017.08.0284

Résumé en langage clair

D’après le rendement sur plus de 40 ans de cultures poussant dans un sol recevant diverses quantités de fumier de bovin dans des conditions pluviales et selon les effets résiduels, nos résultats indiquent que la surveillance à long terme du rendement facilitera la mise au point de modèles permettant de prédire la nécessité d’une application de nutriments après l’abandon de l’épandage du fumier.

Résumé

© Soil Science Society of America, 5585 Guilford Rd., Madison WI 53711 USA. Tous droits réservés. Il arrive souvent que l’application d’engrais sur les sols qui ont reçu du fumier sur une longue période n’est pas nécessaire et n’est généralement pas conseillé pour des raisons environnementales. Les propriétés du sol au moment où l’on cesse d’appliquer le fumier pourraient faciliter la modélisation des tendances du rendement des cultures sur ces sols dans les années subséquentes. Les données utilisées dans la présente étude provenaient d’une expérience en champ menée sur une longue période qui s’est amorcée en 1973 au Centre de recherche et de développement d’Agriculture et Agroalimentaire Canada situé à Lethbridge, en Alberta. Des échantillons de sol et de plantes ont été prélevés tous les ans de 1973 à 2010 dans des parcelles irriguées utilisées pour cultiver de l’orge (Hordeum vulgare L.) chaque année. Les propriétés du sol qui ont été mesurées au début de l’expérience en 1973 ont servi à modéliser le rendement dans les parcelles témoins tandis que celles mesurées à la fin des épandages annuels de fumier en 2003 ont été utilisées comme prédicteurs des régressions partielles des moindres carrés pour la modélisation du rendement en orge dans les années suivantes des parcelles dans lesquelles on a cessé d’épandre du fumier. Les concentrations de N total, de carbone organique, de P et de NO3-N dans le sol étaient les plus importantes propriétés du sol utilisées pour modéliser par régression partielle des moindres carrés le rendement en grains annuel de l’orge cultivé dans des sols nourris au fumier. Nos résultats montrent que les premières propriétés du sol mesurées peuvent être utiles à la modélisation du rendement annuel des cultures. Au cours des sept années suivant l’arrêt de l’épandage de fumier, on n’a constaté aucun signe de convergence du rendement en grains parmi les différents amendements, ce qui révèle que la concentration des nutriments du sol était supérieure aux seuils nécessaires à un rendement optimal en agronomie. La surveillance à long terme du rendement permettra de mettre au point des modèles pour prédire la nécessité d’appliquer des nutriments.