Méthylation de l’ADN chez le bleuet nain (Vaccinium angustifolium Ait.) multiplié au moyen de boutures semi ligneuses et par culture tissulaire

Citation

Goyali, J.C., Igamberdiev, A.U., Debnath, S.C. (2018). DNA methylation in lowbush blueberry (Vaccinium angustifolium Ait.) propagated by softwood cutting and tissue culture. Canadian Journal of Plant Science, [online] 98(5), 1035-1044. http://dx.doi.org/10.1139/cjps-2017-0297

Résumé en langage clair

La micropropagation est une méthode efficace de multiplication des plantes qui repose sur des techniques de culture tissulaire pour la production à grande échelle de plantes génétiquement similaires. La méthylation de l’ADN est un processus par lequel l’activité de l’ADN est modifiée sans que sa séquence (disposition des bases) soit changée. La méthylation de l’ADN se produit naturellement et joue un rôle important dans la régulation de l’expression des gènes chez tous les organismes. Dans cette étude, la méthylation de l’ADN a été détectée à l’aide de techniques moléculaires chez des bleuets nains sauvages et cultivés. On a utilisé des plantes multipliées au moyen de boutures semi ligneuses qui ont été cultivées en serre ainsi que des plantes produites par culture tissulaire. Le taux de méthylation détecté était plus élevé chez les plantes produites par culture tissulaire que chez les plantes multipliées au moyen de boutures semi ligneuses. Les résultats indiquent que la méthode de multiplication pourrait avoir une incidence sur la méthylation de l’ADN pendant la production de bleuets.

Résumé

La méthylation de l’ADN se produit fréquemment parmi les variations génétiques et épigénétiques des plantes produites par culture tissulaire. La méthylation globale de l’ADN a été évaluée chez le clone sauvage QB9C et le cultivar Fundy de bleuet nain (Vaccinium angustifolium Ait.), multipliés par bouturage classique au moyen de boutures semi-ligneuses et par culture tissulaire (TC) faisant appel à la technique du polymorphisme d’amplification sensible à la méthylation (MSAP). Au total, 106 et 107 fragments d’ADN ont été amplifiés à l’aide de 16 combinaisons d’amorces sélectives chez des sujets du clone sauvage QB9C et du cultivar Fundy obtenus au moyen de boutures semi-ligneuses, respectivement. Chez les sujets QB9C et Fundy obtenus par micropropagation, 105 et 109 fragments ont été amplifiés, respectivement. Dans l’ensemble, 25 % des sites de restriction étaient méthylés au nucléotide cytosine chez les sujets QB9C obtenus au moyen de boutures semi-ligneuses, comparativement à 19 % chez les sujets Fundy. Par contre, un total de 29 % et de 20 % des sites de restriction étaient méthylés au nucléotide cytosine chez les sujets QB9C et Fundy obtenus par micropropagation, respectivement. Dans les deux génotypes, les plantes obtenues par culture tissulaire ont présenté un taux de méthylation plus élevé que les plantes obtenues au moyen de boutures semi ligneuses. Auparavant, un polymorphisme de méthylation avait été détecté chez des plantes produites par culture tissulaire, mais pas chez des plantes obtenues au moyen de boutures semi-ligneuses. Les différents schémas de méthylation et de polymorphisme de l’ADN chez les plantes multipliées in vitro et in vivo suggèrent la possibilité d’une intervention de ces fragments dans les processus de régulation de la croissance et du développement des plantes dans les conditions de croissance courantes.

Date de publication

2018-01-01

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